Bachir Ben Mohamed Abddelouahab
1897 - 1978
Né le 2 décembre 1897 à Miliana (Algérie)
Décédé à Alger en 1978
Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Alger)
Bachir Abdelouahab exerce la profession de docteur en médecine à Blida. Marié, il a été père de cinq enfants. Membre du Parti musulman pour le progrès (PMPRO), il est conseiller municipal et conseiller général de Blida, postes électifs qu'il abandonne en 1945 pour celui de député du département d'Alger.
En effet, présenté sur une liste d'Union et progrès social, favorable au maintien de l'Algérie dans la République française, le docteur Bachir Abdelhouahab est élu par le collège des musulmans non citoyens pour les représenter à la première Assemblée nationale Constituante, le 21 octobre 1945. Cette consultation concerne l'élection de quatre députés. Pour 480 826 inscrits, il y a 241 048 votants, 219 778 abstentions et 235 833 suffrages exprimés. Le nombre considérable d'abstentions témoigne du trouble que les événements sanglants du 8 mai 1945 à Sétif et la répression qui les suit, ont laissé dans la population musulmane. Sur trois listes en présence, la liste Union et progrès social recueille 136 109 suffrages et compte trois élus, deux directement et le troisième à la plus forte moyenne ; la liste communiste algérienne, avec 82 285 suffrages a un élu, la troisième liste Union et action musulmane n'a que 17 435 suffrages et n'atteint pas le quotient électoral qui est de 58 957 voix.
Arrivé à l'Assemblée constituante et une fois son élection validée, il est nommé membre de la commission de l'Intérieur, de l'Algérie et de l'Administration générale, départementale et communale, ainsi que de la commission de la Famille, de la Population et de la Santé publique. Il participe, le 3 novembre 1945, à l'élection du général de Gaulle comme chef du Gouvernement provisoire, de même qu'au vote de la confiance au Cabinet de Gaulle, le 23 novembre.
Le docteur Bachir Abdelouahab vote la confiance au ministère formé par Félix Gouin, le 29 janvier 1946.
Elu sur une liste d'Union et progrès social, il connaît les antagonismes qui se font jour dans l'opinion musulmane. Il démissionne de son mandat de député dès le 19 février 1946. Il est alors remplacé à l'Assemblée nationale Constituante par son suivant de liste, Abderahmane Fares.
Les renseignements recueillis sur place permettent seulement d'indiquer qu'il est décédé à Alger, dans le courant de l'année 1978.