Justin de Chasseloup-Laubat

1800 - 1847

Informations générales
  • Né le 20 juin 1800 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 6 octobre 1847 à Francfort (Allemagne)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Indépendants
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Majorité gouvernementale
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Majorité gouvernementale
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Fils de François, marquis de Chasseloup-Laubat (1754-1833), membre du Sénat conservateur et pair de France, Justin, marquis de Chasseloup-Laubat, député de 1837 à 1847, né à Paris, le 20 juin 1800, mort à Francfort (Allemagne), le 6 octobre 1847, suivit la carrière des armes, où plusieurs membres de sa famille s'étaient distingués, ayant figuré avec honneur à Nerwinde, à Fontenoy, etc.

Reçu, le 1er janvier 1819, en qualité d'élève surnuméraire à l'Ecole d'application d'état-major, il fut créé sous-lieutenant le 6 octobre de la même année, et admis comme élève-titulaire le 1er janvier 1820. En 1821 il passa au 17e chasseurs (chasseurs des Pyrénées) avec le grade d'aide-major ; puis au 1er régiment de grenadiers à cheval de la garde, comme lieutenant aide-major : il avait pris part à la guerre d'Espagne et à la prise du Trocadéro. Quand le général Guilleminot fut chargé de l'ambassade de Constantinople, Chasseloup-Laubat lui fut attaché comme officier d'état-major. On le chargea d'importants travaux topographiques sur les côtes du Bosphore et de la mer Noire, et il eut à remplir, pendant les années 1824, 1825 et 1826, des missions en Grèce, en Egypte et en Syrie. De retour en Turquie (juin 1826), il fut admis dans les cadres du corps royal d'état-major, mais mis en disponibilité. L'ordonnance du 10 décembre 1826, qui réorganisa ce corps, plaça Chasseloup-Laubat au 1er hussards, d'où il passa, le 3 mai 1829, avec le grade de sous-lieutenant, dans le 2e cuirassiers de la garde.

À la révolution de juillet, il perdit momentanément sa situation dans l'armée ; mais le maréchal Maison le rappela bientôt à l'activité en se l'attachant comme officier d'ordonnance (25 octobre 1830). Chasseloup-Laubat l'accompagna à l'ambassade de Vienne, puis à celle de Saint-Pétersbourg. De retour en France, il fut chargé en 1836, d'une mission en Algérie ; elle lui valut le grade de chef d'escadron d'état-major.

Peu de mois avant, il avait été élu conseiller général de la Seine-Inférieure pour le canton de Tôtes. Puis il sollicita (4 novembre 1837) les suffrages des électeurs de l'arrondissement de Dieppe (8e collège de la Seine-Inférieure) et fut élu député par 210 voix sur 360 votants et 486 inscrits. Il avait dit dans sa circulaire électorale :

« Ami sincère de nos institutions, je veux les affermir et les compléter par des développements sagement progressifs. Je veux tout ce qui est favorable au bien-être du peuple et à l'accroissement des richesses intellectuelles du pays, mais je repousse avec une force égale, soit ces dangereux essais dont les vaines théories égarent les populations, soit toute tendance rétrograde vers des principes incompatibles avec notre époque. Mon drapeau, c'est le drapeau national, la Charte de 1830 et le roi élu par les Français. »

Chasseloup-Laubat soutint le gouvernement de ses votes, mais avec une certaine indépendance, et obtint sa réélection: le 2 mars 1839, par 321 voix (370 votants, 492 inscrits), le 9 juillet 1842, par 310 voix (374 votants, 505 inscrits), contre 54 à M. de Merlemont, et le 1er août 1846, par 353 voix (386 votants, 536 inscrits).

Il débuta à la tribune le 9 mars 1838, en appuyant la proposition du colonel Garaube, combattue par le ministère, et relative à une pension à accorder à la veuve du colonel Combes, tué sous les murs de Constantine. Il parla en 1839 sur la fixation du cadre de l'état-major général de l'armée, et réclama une loi nouvelle et définitive sur la matière. Il combattit le projet de loi ministériel qui établissait pour les officiers généraux une double limite d'âge, l'une facultative, déterminée par le pouvoir royal, la seconde, obligatoire, déterminée par la loi. Il se mêla aussi à la discussion du projet destiné à assurer le maintien des armements maritimes, et aborda, à ce propos, la question espagnole.

Il soutint le ministère Molé, et vota avec les conservateurs dans les questions de politique intérieure, jusqu'à sa nomination comme ministre plénipotentiaire de France près la Confédération Germanique.