Albert Moreau Du Breuil de Saint-Germain
1838 - 1919
- Informations générales
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- Né le 3 décembre 1838 à Chaumont (Haute-Marne - France)
- Décédé le 9 avril 1919 à Paris (Seine - France)
1838 - 1919
Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Chaumont (Haute-Marne), le 3 décembre 1838 de Chollet-Thomas Moreau du Breuil, juge suppléant près le tribunal civil de Langres et de Célinie Duval de Fraville. Il était le petit-fils de Laurent Martin Duval de Fraville qui avait été député sous Louis-Philippe.
Sous-préfet de Sarrebourg de 1866 à 1868, capitaine de mobiles pendant la guerre, il fut élu conseiller général de son département, et représentant, le 8 février 1871, à l'Assemblée nationale, par 20 907 voix sur 50 334 votants et 76 862 inscrits. Il siégea parmi les conservateurs, s'inscrivit à la fois au contre droit et à la réunion des Réservoirs, et vota :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la démission de Thiers au 24 mai,
- pour la prorogation des pouvoirs du maréchal,
- pour l'état de siège,
- pour la loi des maires
- et pour le ministère de Broglie ;
- contre le retour de l'Assemblée à Paris,
- contre la dissolution,
- contre les amendements Wallon et Pascal Duprat.
Il s'abstint sur l'ensemble des lois constitutionnelles.
M. du Breuil de Saint-Germain déposa, en 1871, une proposition tenant à réintégrer dans leurs fonctions les conseils électifs dissous par la délégation du gouvernement de la Défense nationale.
Après la session, il se présenta, sans succès, dans l'arrondissement de Langres, aux élections de la Chambre des députés, le 20 février 1876 : il réunit 11 125 voix contre 12 123 accordées à l'élu républicain, M. Bizot de Fonteny.
Il échoua encore :
- le 14 octobre 1877, avec 11 423 voix contre 13 010 à M. Bizot de Fonteny, député sortant, réélu ;
- puis le 21 août 1881, avec 10 113 voix contre 13 091 au même concurrent ;
- enfin le 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice de la Haute-Marne, avec 29 070 voix ; le dernier élu de la liste républicaine, M. Steenackers, obtint 31 875 suffrages.
Date de mise à jour: juin 2017
Né le 3 décembre 1838 à Chaumont (Haute-Marne), mort le 9 avril 1919 à Paris.
Représentant de la Haute-Marne à l'Assemblée nationale de 1871 à 1876
Député de la Haute-Marne de 1889 à 1893
(Voir première partie de la biographie dans Robert et Cougny, Dictionnaire des Parlementaires, tome 1, p. 483)
Il se représenta aux élections générales législatives du 22 septembre 1889, dans la circonscription de Langres. « Je m'efforcerai, déclarait-il, de faire prévaloir le programme des revendications du travail national : protection de l'agriculture et du travail contre la concurrence étrangère, suppression du régime des traités de commerce, dénonciation des traités expirant en 1892, révision du tarif général des douanes, taxation du vin au degré, réduction des charges fiscales qui pèsent sur les agriculteurs, révision des tarifs de pénétration, organisation de l'assistance publique dans les campagnes, fourniture des produits agricoles réservée aux cultivateurs français, et le travail aux ouvriers français, défense des intérêts religieux. »
Il emporta le siège au premier tour de scrutin, par 12 290 voix contre 6 296 à M. Mougeot. Inscrit au Groupe conservateur, il appartint à diverses commissions spéciales et notamment à celle chargée d'étudier la révision des services administratifs. Il prit part à de nombreux débats sur :
- les propositions de loi relatives à la répression des atteintes portées à la loi du 21 mars 1884 sur les syndicats professionnels de patrons et d'ouvriers (1890) ;
- le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels (1890) ;
- le tarif général des douanes (1891) ;
- les propositions de loi ayant pour objet d'interdire le travail industriel aux accouchées pendant un certain délai, et de les indemniser de ce chômage (1892), et déposa au cours de la discussion du budget de l'exercice 1913, une disposition additionnelle, tendant à exempter de l'impôt foncier les terrains plantés de vignes (1893).
Il interpella en outre le gouvernement sur les faits qui se passèrent à Vicq (arrondissement de Langres) le 13 juin 1890.
Il ne se représenta pas aux élections générales de 1893, et se fixa à Paris, où il mourut le 9 avril 1919, âgé de 81 ans.