Charles, Jean, Marie, Félix de La Valette
1806 - 1881
- Informations générales
-
- Né le 25 novembre 1806 à Senlis (Oise - France)
- Décédé le 2 mai 1881 à Paris (Seine - France)
1806 - 1881
Député de 1846 à 1848, sénateur du second Empire et ministre, né à Senlis (Oise) le 25 novembre 1806, mort à Paris le 2 mai 1881, il entra dans la diplomatie sous le règne de Louis-Philippe.
Secrétaire d'ambassade à Stockholm en 1837, consul général à Alexandrie en 1841, et ministre plénipotentiaire à Hesse-Cassel en 1846, il fut, le 1er août 1846, élu député du 3e collège de la Dordogne (Bergerac), par 243 voix (487 votants, 560 inscrits), contre 238 à M. Dezeimeris. M. de La Valette vota avec la majorité conservatrice, et rentra dans la vie privée en 1848.
Le gouvernement présidentiel de L.-N. Bonaparte l'appela (1849) au poste d'envoyé extraordinaire à Constantinople. Il y resta jusqu'en 1853, sollicita son rappel en France à l'occasion de la question des Lieux Saints, et fut remplacé, le 17 février 1853, par M. de la Cour.
Le 23 juin suivant, M. de La Valette fut fait sénateur. Il prit place au Luxembourg dans les rangs des plus dévoués impérialistes. Lorsque M. Thouvenel fut appelé (1860) au ministère des Affaires étrangères, M. de La Valette, envoyé de nouveau à Constantinople avec le titre d'ambassadeur, remplit ces fonctions dans des circonstances assez délicates et se montra préoccupé de tenir la colonie française à l'écart de certaines spéculations louches entreprises avec la Porte et les diverses administrations turques. En juin et juillet 1860, lors des massacres des chrétiens du Liban par les Druses, il présenta au gouvernement de la Porte Ottomane de pressantes réclamations. En août 1861, il succéda à M. de Grammont, comme ambassadeur de France auprès du pape; il quitta ce nouveau poste le 18 octobre 1862, lorsque M. Thouvenel se retira du ministère.
Appelé lui-même, le 20 mars 1865, à prendre le portefeuille de l'Intérieur en remplacement de M. Boudet, M. de La Valette signala son passage au pouvoir par des mesures rigoureuses contre la presse (suppression du Courrier du Dimanche, etc.), par la dissolution de plusieurs conseils municipaux et par la répression des troubles de Roubaix survenus à la suite de la loi nouvelle sur les coalitions (mars 1867).
En septembre 1866, il avait exercé l'intérim du ministère des Affaires étrangères, en l'absence de M. de Moustier. qu'il remplaça en 1868. La circulaire du gouvernement français sur les affaires d'Allemagne, contenant l'aveu de la nécessité d'une réorganisation militaire, fut l'œuvre de M. de La Valette. Il s'efforça d'ailleurs de faire prévaloir une politique pacifique et conciliatrice, qu'il exposa et défendit plusieurs fois avec succès devant le Corps législatif; il réussit à apaiser le différend franco-belge (juin-juillet 1869) né d'une convention de chemin de fer et qui menaçait de prendre de fâcheuses proportions, et il sortit du ministère lorsque le message impérial du 12 juillet 1869 annonça un changement de politique. Il fut alors nommé ambassadeur à Londres, où il resta jusqu'à l'avènement du cabinet Ollivier (3 janvier 1870).
Grand-croix de la Légion d'honneur, M. de La Valette était décoré en outre d'un très grand nombre d'ordres étrangers.