Antoine, Didier, Jean-Baptiste Challan
1754 - 1831
- Informations générales
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- Né le 25 septembre 1754 à Meulan ( - Généralité de Paris - France)
- Décédé le 31 mars 1831 à Paris (Seine - France)
1754 - 1831
Député au Conseil des Cinq-Cents et membre du Tribunat, né à Meulan (Généralité de Paris, France), le 25 septembre 1754, « du légitime mariage de messire Didier Chalan, avocat en parlement et en ce bailliage, et de Dame Marie Jeanne Victoire d'Harlingues, son épouse », mort à Paris, le 31 mars 1831, il était conseiller procureur-syndic du roi au bailliage de Meulan au moment de la Révolution.
Il passa, en 1790, procureur-syndic du département de Seine-et-Oise, et, attaché à la Constitution de 1791, rédigea l'adresse favorable au maintien du pouvoir royal que ce département présenta à l'Assemblée législative, avant le 10 août 1792. Suspect par ce fait, il fut emprisonné aux Récollets de Versailles, et ne dut la liberté qu'au 9 thermidor. Il devint ensuite président du tribunal criminel de Seine-et-Oise, et fut élu, le 27 germinal an VI, député de ce département au Conseil des Cinq-Cents.
Chargé d'une mission dans l'Ouest après le coup d'Etat de brumaire, auquel il avait donné son adhésion, il entra au Tribunat, le 4 nivôse an VIII, vota pour le consulat à vie, et pour l'établissement de l'empire, fut nommé membre de la Légion d'honneur le 26 frimaire an XII, et passa, au Corps législatif le 17 février 1807, à la suppression du Tribunat. Il s'y montra défenseur enthousiaste du gouvernement impérial, qui le créa chevalier de l'empire, le 26 avril 1808 ; mais, le 3 avril 1814, il lut à la tribune son rapport concluant à la déchéance de l'empereur.
Rallié à la Restauration, il vota, en 1814, contre la liberté de la presse et avec la majorité ministérielle, fut promu officier de la Légion d'honneur (19 octobre), et reçut des lettres de noblesse (19 novembre). Non réélu en 1815, il entra dans la vie privée, et s'occupa d'instruction primaire et d'agriculture.
On a de lui: De l'adoption considérée dans ses rapports avec la loi naturelle et la politique (1801) ; La meilleure distribution des propriétés (1806) ; Réflexions sur le choix des députés (1815) ; Du rétablissement de l'ordre en France (1814) ; Essai sur la possibilité de faire écrire les aveugles (1824); des Notices historiques sur Le Monier, médecin du roi, sur le marquis de Cubières, etc.