François Lamarque

1753 - 1839

Informations générales
  • Né le 2 novembre 1753 à Monpont ( - Généralité de Bordeaux - France)
  • Décédé le 13 mai 1839 à Monpont (Dordogne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 21 avril 1797 au 19 mai 1797
Présidence de l'Assemblée nationale
du 18 août 1797 au 21 septembre 1797

Mandat(s)

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 10 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Dordogne
Groupe
Extrème gauche
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Dordogne
Groupe
Montagne
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 16 octobre 1795 au 19 mai 1798
Département
Dordogne
Groupe
Gauche
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 avril 1799 au 26 décembre 1799
Département
Dordogne
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Monpont (Généralité de Bordeaux, France) le 2 novembre 1753, de Jean Lamarque, notaire royal et procureur et Catherine Mirambeau, mort à Monpont (Dordogne) le 13 mai 1839, il était avocat quand éclata la Révolution.

Ayant pris parti pour les idées nouvelles, il devint juge au tribunal criminel de Périgueux en 1790, et fut élu, le 10 septembre 1791, député de la Dordogne à l'Assemblée législative, le 8e sur 10, à la pluralité des voix ; il s'y signala parmi les plus exaltés, fit mettre sous séquestre les biens des émigrés et, au moment du 10 août, demanda la déchéance du roi.

Envoyé à l'armée du Nord quelques jours plus tard, il pressentit les trahisons qui s'y préparaient ; il se promettait d'en rendre compte, quand il fut élu par son département (Dordogne) membre de la Convention, le 1er sur 10, avec 536 voix sur 654 votants, le 6 septembre 1792.

Il prit place à la Montagne, parmi les plus avancés, et, lors du procès de Louis XVI, répondit au 3e appel nominal :
« Louis est coupable de conspiration ; il fut parjure, il fut traître. Son existence soutient les espérances des intrigants, les efforts des aristocrates. La loi a prononcé la peine de mort ; je la prononce aussi, désirant que cet acte de justice, qui fixe le sort de la France, soit le dernier exemple d'un homicide légal. »

Il participa ensuite à diverses discussions, empêcha de poursuivre les auteurs des massacres de septembre, et, en qualité de rapporteur du comité de sûreté générale, fit voter, par la Convention, la peine de mort contre tout écrivain qui demanderait le rétablissement de la monarchie.

Du nombre des commissaires chargés de l'arrestation de Dumouriez, il fut livré par celui-ci aux Autrichiens et resta enfermé dans la forteresse de Spielberg jusqu'à l'échange de l'an IV.

A son retour en France, il entra, comme député de la Dordogne, au Conseil des Cinq-Cents, élu le 24 vendémiaire an IV, par 244 voix sur 445 votants. Le même jour, le département des Basses-Pyrénées le nommait également ; il opta pour la Dordogne. Secrétaire, puis président (1er floréal an V) du Conseil, il défendit le droit d'association, la liberté des cultes et la liberté de la presse, tout en réclamant contre les émigrés et les prêtres réfractaires les mesures les plus rigoureuses. Il soutint le Directoire à la journée du 18 fructidor, demanda l'admission des enfants naturels à la succession de leurs auteurs, et réclama des indemnités en faveur des coaccusés de Babœuf, acquittés par la Haute Cour de Vendôme.

Elu de nouveau par la Dordogne au Conseil des Cinq-Cents, le 25 germinal an VI, il fut exclu au 22 floréal comme jacobin, quoique défendu par son collègue Gauran (Voy. ce nom), fut envoyé peu après comme ambassadeur en Suède, et fut réélu aux Cinq-Cents le 25 germinal an VII.

Bien qu'au 18 brumaire il eût appuyé en termes énergiques la motion de Jourdan qui prévoyait le coup d'Etat, il se rallia avec empressement au vainqueur, et fut nommé aussitôt préfet du Tarn (11 nivôse an VIII).

Substitut au Tribunal de cassation en l'an IX, membre de la Légion d'honneur (25 prairial an XII), juge à la cour de Cassation (22 thermidor suivant), chevalier de l'Empire (27 juillet 1808), il présida, aux Cent-Jours, le collège électoral de la Dordogne, et harangua Napoléon en cette qualité.

Atteint, à la seconde Restauration, par la loi du 12 janvier 1816, il se réfugia en Suisse, et obtint l'autorisation de rentrer en France en 1819.

Date de mise à jour: juillet 2020