Jean, Jules Coupard
1740 -
Député à l'Assemblée constituante de 1789, membre de la Convention, né à Châteauneuf-de-l'Ile (Généralité de Bretagne nord), le 29 septembre 1740, mort à Paris en 1805, il exerçait à Dinan la profession d'avocat.
« C'est un des députés bretons, écrit M. René Kerviler (Revue historique de l'Ouest) dont il est le plus difficile d'établir la biographie. Ni à Châteauneuf, où il est né, ni à Saint-Malo, qui est la ville la plus rapprochée sur la même rive de la Rance, ni à Dinan, où il exerça d'abord comme avocat et où il fut élu député, aux Etats-Généraux d'abord, à la Convention ensuite, on n'a conservé le moindre souvenir de son nom, et lorsque j'y ai demandé des notes sur Coupard, il semblait qu'il se fût agi d'un Tartare ou d'un Abyssinien. » En effet les registres d'état civil de Châteauneuf n'existent plus pour l'année 1740. M. Kerviler incline à croire que ce législateur s'appelait Jules-Jacques plutôt que Jean-Jules; sa signature, vérifiée aux Archives Nationales, porte Jean-Jules.
Il fut élu, le 11 avril 1789, député du tiers aux Etats-Généraux par la sénéchaussée de Dinan, avec 81 voix sur 115 votants, et n'eut d'ailleurs qu'un rôle parlementaire insignifiant. Une seule fois, le 6 septembre 1789, il parut à la tribune pour retirer « par amour pour la paix » une adresse de la municipalité de Rennes, qu'il avait remise sur le bureau de l'Assemblée, et qui émettait relativement au veto, à l'étendue des pouvoirs du corps législatif, etc., certaines théories qui soulevèrent de vives réclamations sur plusieurs bancs. Le 1er juillet 1790, Coupard fut élu membre du conseil général des Côtes-du-Nord.
Plus tard, le 11 septembre 1792, l'Assemblée électorale du même département, réunie non pas au chef-lieu, mais à Dinan, le choisit pour premier suppléant à la Convention par 298 voix sur 398. Quand son ancien collègue de la Constituante, le député Couppé eut été décrété d'arrestation et mis hors la loi pour avoir protesté contre le 31 mai, Coupard fut admis (9 août 1793) à prendre séance comme titulaire. Il continua de siéger, même après le 9 thermidor, lorsque Couppé reprit sa place. Il vota avec la « plaine », sans se montrer jamais à la tribune.
En l'an IV, il était messager d'Etat près le Conseil des Anciens. Ensuite, on perd sa trace.
Date de mise à jour: septembre 2019