Emile, Octave Broussais

1855 - 1943

Informations générales
  • Né le 20 juin 1855 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 7 février 1943 à Palestro (Algérie)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Né le 20 juin 1855 à Paris, mort le 7 février 1943 à Palestro (Alger).

Député d'Alger de 1910 à 1919.

D'une vieille famille malouine, Emile Broussais était l'arrière-petit fils de François Broussais, membre de l'Institut et de l'Académie de médecine, qui a donné son nom à un grand hôpital parisien.

Fils d'un inspecteur d'assurances, il commença ses études à Paris et les acheva à Aix-en-Provence, licencié en droit et diplômé de Langues orientales. Peu après, il s'inscrivait au barreau d'Alger, où sa famille possédait des propriétés et s'acquit très vite une popularité dans cette ville, en plaidant plusieurs affaires célèbres - notamment celle du Marquis de Mores, dont il fit acquitter les assassins.

Conseiller général de Bordj Menaiel en septembre 1886, il devait rester au sein de l'assemblée départementale d'Alger qu'il présida pendant une certaine période - jusqu'à sa mort, c'est-à-dire pendant près de 57 ans. Arabisant et berbérisant distingué, il jouissait d'une très grande influence dans cette partie de la Kabylie, tant auprès des Européens que des Musulmans. En 1908, il entrait à la délégation financière à Alger, tout en poursuivant ses activités au barreau, dont il devint bâtonnier. D'autre part il fut pendant vingt ans juge suppléant du canton judiciaire d'Alger-nord.

C'est aux élections générales du 24 avril 1910 qu'il entra à la Chambre des Députés en enlevant dès le premier tour de scrutin le siège de la deuxième circonscription d'Alger, par 8.033 voix contre 3.201 à son concurrent réactionnaire. Il avait défendu le programme du parti radical socialiste, dont il était membre.

Spécialiste des questions agricoles et des problèmes soulevés par les communications inter-africaines, il fit partie des Commissions des douanes, de la défense judiciaire et des comptes définitifs. Il fut également membre du groupe parlementaire agricole et forestier.

En 1911, il déposa une proposition de loi tendant à accorder aux caisses de crédit agricole mutuel d'Algérie les avantages déjà reconnus aux mêmes caisses en France. La même année et en 1913, il présenta des rapports sur la compétence des juges de paix en Algérie.

Il participa aussi à de nombreuses discussions portant notamment sur : le budget, le Maroc, les grèves des inscrits maritimes, la politique du Gouvernement en Afrique du nord et la suppression de l'internement administratif en Algérie. En 1910, il avait demandé à interpeller le Gouvernement à propos des affaires de l'Ouadaï et de la politique africaine.

Il fut réélu de justesse au second tour de scrutin des élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, par 8.284 voix contre 8.157 à son plus proche concurrent. Il avait fait campagne contre la réaction et s'était prononcé en même temps « contre toute atteinte à la suprématie des colons français ». Dans sa profession de foi, il affirmait en effet : « Tous les citoyens français d'origine ou d'adoption peuvent compter sur moi pour continuer à défendre leurs droits légitimes contre les entreprises inconsidérées de ceux qui cherchent dans la population musulmane un avenir que l'élément européen peut seul assurer à notre chère Algérie ».

Au cours de cette nouvelle législature, il fit partie des Commissions de la marine, des décrets et des affaires extérieures, protectorats et colonies. Pendant la guerre de 1914-1918, il présenta de nombreux rapports sur les questions relatives à la marine de guerre et la marine de commerce et, ardent patriote, lutta avec opiniâtreté pour l'extension de la politique coloniale, l'accroissement de la marine et contre le panislamisme. Il effectua également des missions dans les arsenaux et les usines de guerre, tout en se préoccupant particulièrement du problème des transports en Méditerranée, en temps de guerre.

En 1917, il fut chargé d'un rapport sur les conditions de nomination des capitaines au long cours à des grades militaires équivalents et il déposa des propositions de loi sur la crise agricole, sur les services postaux entre la France, la Corse et l'Afrique du nord et, en 1919, sur l'immatriculation de la propriété foncière en Algérie. En 1917, il avait demandé à interpeller le gouvernement sur sa politique en Algérie et sur l'insécurité des communications en Méditerranée.

Battu aux élections générales du 16 novembre 1919, qui eurent lieu au scrutin de liste, il regagna l'Algérie, pour y gérer les propriétés qu'il possédait dans la région de Palestro, à Thiers. Parallèlement, il poursuivait ses activités d'avocat et de conseiller général. Il mourut à Palestro pendant la seconde guerre mondiale, à l'âge de 88 ans, le 7 février 1943.

Officier de la Légion d'honneur, officier d'Académie, commandeur du Nichan Iftikar, il avait publié : De Paris au Soudan (étude sur le Transsaharien) (1891) et plusieurs études de linguistique berbère.




Né le 20 juin 1855 à Paris

Décédé le 7 février 1943 à Palestro (Algérie)

Député d'Alger de 1910 à 1919

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 780, 781)

Retiré sur ses terres à Palestro, Emile Broussais meurt le 7 février 1943, à l'âge de 87 ans.