Jean-Baptiste, Charles, Marie Beauvais

1731 - 1790

Informations générales
  • Né le 10 décembre 1731 à Cherbourg ( - Généralité de Caen - France)
  • Décédé le 4 novembre 1790 à Paris (Département de Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 1er mai 1789 au 4 novembre 1790
Baillage
Paris-Hors-les-Murs (Type : Ville)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député aux Etats généraux de 1789, né à Cherbourg (Généralité de Caen, France), le 10 décembre 1731, mort à Paris le 4 avril 1790, il était fils d'un avocat de Cherbourg, entra dans les ordres, et, doué d'un grand talent de parole, fut chargé de prêcher devant le roi, et prononça le panégyrique de St-Louis devant l'Académie française, et celui de Saint Augustin devant l'Assemblée générale du clergé (1765) ; grand vicaire de l'évêque de Noyon, recommandé par Mesdames de France et par l'évêque de Carcassonne, il ne put qu'à grande peine arriver à l'épiscopat ; le cardinal de la Roche-Aymon, qui tenait la feuille des bénéfices, lui opposait l'obstacle insurmontable de sa naissance ; il fut enfin pourvu, en 1774, d'un des plus petits évêchés de France, celui de Sénez.

Prédicateur de la cour et prêchant le jeudi saint de la même année devant Louis XV, il prit pour texte les paroles de Jonas : « Dans quarante jours Ninive sera détruite », et s'écria : « Sire, mon devoir de ministre du Dieu de vérité m'ordonne de vous dire que vos peuples sont malheureux, que vous en êtes la cause et qu'on vous le laisse ignorer. » Chargé par Louis XVI du panégyrique du roi défunt, c'est à cette occasion qu'il prononça la phrase célèbre : « Le silence des peuples est la leçon des rois. » Puis il rentra dans son diocèse où des démêlés et la tristesse du séjour le déterminèrent à donner sa démission (1783) et à revenir à Paris, auprès de l'archevêque M. de Juigné ; il vécut dans son intimité, et venait de fonder avec son appui un séminaire de jeunes prédicateurs, quand la Révolution éclata.

Elu, le 1er mai 1789, député du clergé aux Etats généraux par la prévôté et vicomté de Paris, M. Beauvais que depuis son épiscopat on appelait M. de Beauvais, se montra modéré et, déjà malade, se résigna à un rôle effacé.

Il mourut pendant la session.

On a de lui des sermons, des panégyriques et les oraisons funèbres du duc de Parme, du maréchal de Muy, de M. de Broglie, évêque de Noyon, de Louis XV, etc.