Emile Brousse

1850 - 1914

Informations générales
  • Né le 25 septembre 1850 à Perpignan (Pyrénées-Orientales - France)
  • Décédé le 27 février 1914 à Grenoble (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Pyrénées-Orientales
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Pyrénées-Orientales
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Pyrénées-Orientales
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 25 novembre 1895
Département
Pyrénées-Orientales
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Député de 1881 à 1889, né à Perpignan (Pyrénées-Orientales), le 25 septembre 1850, il se fit recevoir avocat et entra au barreau de Perpignan.

Ses opinions radicales le firent élire le 21 août 1881, dans la 2e circonscription de Perpignan, avec 4.001 voix (6,714 votants, 12,398 inscrits) contre deux concurrents républicains, de nuance différente. MM. Ramon, 2,326 voix et Lavigne, 309. Il alla siéger à l'extrême gauche, et se prononça :

- contre la politique coloniale,
- contre le ministère Ferry,
- pour l'abrogation du Concordat,
- pour l'ensemble du projet de la commission et du gouvernement sur l'expulsion des princes,
- contre le maintien de l'ambassade auprès du pape, etc.

Réélu, le 4 octobre 1885, député des Pyrénées-Orientales, sur la liste radicale de ce département, avec 26,692 voix (39.931 votants, 56,604 inscrits), il reprit sa place parmi les radicaux de la Chambre. A plusieurs reprises, et particulièrement lors de la constitution du ministère Goblet, il fut question de la nomination de M. Emile Brousse à un poste de sous-secrétaire d'Etat; mais il ne fut jamais donné suite à ce projet. M. Brousse prit une part assez active aux délibérations de la Chambre. Son projet sur l'expulsion des princes (1886) fut adopté par le gouvernement avant de l'être par la Chambre elle-même. Il opina avec l'extrême gauche:

- 19 novembre 1887, pour la discussion immédiate de l'interpellation Clemenceau sur la politique générale (chute du ministère Rouvier);
- 31 mars 1888, pour l'urgence de la proposition de loi de M. Camille Pelletan, relative à la révision des lois constitutionnelles (chute du ministère Tirard).

A la fin de la législature, M. Brousse s'est abstenu sur le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889), et s'est prononcé:

- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février),
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes (14 mars),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- pour les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).


Né le 25 septembre 1850 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), mort le 27 février 1914 à Grenoble (Isère).

Député des Pyrénées-Orientales de 1881 à 1895. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 509.)

Réélu député de Perpignan au premier tour de scrutin des élections générales du 22 septembre 1889, Emile Brousse continua à siéger sur les bancs de l'extrême gauche radicale, fit partie de diverses commissions spéciales et notamment de la Commission chargée de l'examen des projets et propositions de loi concernant le tarif général des douanes. Il déposa des propositions de loi relatives : aux Caisses de secours et de retraite des ouvriers mineurs (1889), à l'organisation du service des Ponts et Chaussées (1890), à la répression des fraudes dans la vente des vins (1890), à la réglementation du travail des femmes en couches et à l'institution de caisses de maternité (1891).

Toujours attentif aux intérêts du Roussillon, il prit part également à plusieurs débats concernant le tarif général des douanes et la fabrication et l'imposition des vins de raisins secs. Sur la question des fraudes sur les vins, il fut chargé de nombreux rapports, au nom de la Commission des boissons, et demanda à interpeller le Gouvernement sur l'application des lois relatives à la fabrication des vins artificiels. En 1892, il demanda également à interpeller sur les négociations avec l'Espagne.

C'est seulement au deuxième tour de scrutin qu'il obtint sa réélection au renouvellement des 20 août et 3 septembre 1893, en battant de peu le candidat socialiste Jean Bourrat, qui devait lui succéder à la Chambre un an plus tard. Au cours des années 1893 et 1894, son activité parlementaire fut toujours orientée vers la défense viticole et il déposa un certain nombre de propositions de loi concernant la réforme de l'impôt des boissons (1893), la répression de la sophistication des vins naturels par l'addition d'eau, d'alcool ou de vins artificiels (1894), la répression des abus dans la production des vins de raisins secs, le trafic des acquits fictifs et la vente et la production des fruits secs. Il intervint dans la plupart des débats concernant les fraudes sur les vins et fut encore chargé de nombreux rapports sur les propositions de loi déposées à ce sujet.

Le 25 novembre 1895, tout en demeurant membre du conseil général des Pyrénées orientales (où il représenta successivement les cantons de Perpignan-ouest et de Millas), il décida d'abandonner la politique active et donna sa démission de député, pour se consacrer à la cause de la viticulture, qu'il défendit dans plusieurs journaux de son département, tels que L'indépendant et le Réveil des Pyrénées-orientales, qu'il avait fondé. En 1899, il acquit une étude d'avoué à Ceret, puis commença une nouvelle carrière dans la magistrature en devenant président du tribunal de cette ville.

Le 22 janvier 1901, il fut nommé conseiller à la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, puis le 30 août 1905, vice-président du tribunal civil de Marseille, où il fut également Procureur de la République. Il était depuis le 16 octobre 1912, président de Chambre à la Cour d'appel de Grenoble lorsque la mort le surprit dans cette ville le 27 février 1914, à 64 ans.

Il avait publié quelques ouvrages tels que le Vademecum du délégué cantonal (1878) et une Etude sur l'assistance publique et privée chez les Romains (1876).

Date de mise à jour: janvier 2018