Raymond Gaston
1757 - 1836
- Informations générales
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- Né le 13 février 1757 à Foix ( - Généralité de Perpignan France)
- Décédé le 8 septembre 1836 à Paris (Seine - France)
1757 - 1836
Député en 1791, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents et au Conseil des Anciens, né à Foix (Généralité de Perpignan) le 13 février 1757, mort le 8 septembre 1836, il était juge de paix dans sa ville natale.
Partisan des idées nouvelles, il fut élu, le 4 septembre 1791, député de l'Ariège à l'Assemblée législative, le 2e sur 5, « à la pluralité des voix. » Il siégea à gauche et, dès l'ouverture des débats, prit une part assez active aux délibérations. En octobre, il demanda qu'il n'y eût que les chefs de l'émigration et les fonctionnaires publics qui encourussent la peine de la confiscation, et que l'on se contentât, quant aux autres, d'une imposition plus forte sur leurs propriétés. Il se montra plus sévère lors de la discussion qui eut lieu, en mai 1792, sur la peine à infliger aux prêtres qui refusaient de prêter le serment civique, et vota leur mise hors la loi.
Dans le procès de Louis XVI, Gaston se prononça pour la mort sans appel ni sursis, et répondit au 2e appel nominal: « L'appel au peuple ne peut avoir d'autre motif que la crainte de voir un nouveau tyran monter sur le trône; mais comme je suis intimement persuadé qu'il n'est aucun bon républicain qui ne brûle de le connaître pour l'exterminer, je dis non. » Au 3e appel nominal, il dit : « D'après mon opinion, la raison, la justice, l'humanité, les lois, le ciel et la terre condamnent Louis à mort. »
En mission dans l'Ariège pour la levée de 300,000 hommes, il écrivait à la Convention (4 mai 1793), au sujet de la guerre d'Espagne: « Nos cadavres offriront de nouvelles Pyrénées et les esclaves pâliront à leur aspect. » Au 31 mai 1793, il prit parti contre les Girondins et proposa de mettre hors la loi le général Félix Wimpfen, chef des fédéralistes du Calvados. Ce fut à cette occasion que Pons (de Verdun) l'ayant appelé à la tribune pour déclarer s'il n'était pas le frère d'un marquis de Gaston, chef vendéen, Gaston répondit nettement par la négative, et ajouta: « Si mon frère était un rebelle, semblable à Brutus, je briguerais l'honneur de le poignarder. » Le Gaston de la Vendée n'était en réalité qu'un perruquier de Saint-Christophe-du-Ligneron qui se distingua dans l'armée royale et catholique. Gaston le conventionnel dénonça ensuite Carra et Danton. Envoyé en mission à l'armée des Pyrénées, puis à celle des Alpes, il montra devant l'ennemi une fougueuse intrépidité.
A son retour (décembre 1794) il se prononça pour les Jacobins, en butte aux attaques des vainqueurs de thermidor. On le vit menacer de la voix et du geste Legendre, un des amis de Danton, en s'écriant : « Je jure, par les 1,200,000 défenseurs de la patrie et par les quatre millions de patriotes qui sont liés sur tous les points de la République, que la contre-révolution ne se fera pas. » Lorsque la clôture du club des Jacobins fut prononcée, Gaston ne s'y opposa pas, mais il demanda que du moins les membres de cette société ne fussent pas poursuivis. Un autre jour, il combattit la motion de détruire un monument élevé sur la place des Invalides, pour perpétuer le souvenir du triomphe de la Montagne au 31 mai, et insista pour que les décrets rendus contre les députés proscrits ne fussent pas rapportés; il vota enfin contre toute espèce de modification de la constitution démocratique de 1793.
Aux approches du 13 vendémiaire, il écrivit une pétition contre « les hommes de sang » (il visait la section Lepelletier). La session terminée, Gaston remplit quelque temps les fonctions de commissaire du Directoire; en l'an VII, il fut nommé receveur général des Basses-Alpes et remplit ces fonctions jusqu'à la première restauration.