Privat, Joseph, Claramont Pelet de la Lozère

1785 - 1871

Informations générales
  • Né le 12 juillet 1785 à Saint-Jean-du-Gard ( - Généralité de Montpellier France)
  • Décédé le 9 février 1871 à Villers-Cotterets (Aisne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 17 novembre 1827 au 16 mai 1830
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 12 juillet 1830 au 31 mai 1831
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 29 mars 1836
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 30 mars 1836 au 3 octobre 1837
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Centre gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1827 à 1837, pair de France et ministre, né à Saint-Jean-du-Gard (Généralité de Montpellier) le 12 juillet 1785, mort à Villers-Cotterets (Aisne) le 9 février 1871, fils aîné du conventionnel Jean Pelet et de dame Marie-Antoinette Rodier, il entra dans l'administration en l'an VIII comme surnuméraire au ministère de l'Intérieur.

En 1806, il fut nommé auditeur au conseil d'Etat et administrateur des forêts de la couronne. Maître des requêtes en 1811, administrateur du domaine extraordinaire en 1814, il occupa sous la Restauration, du 24 février 1819 à 1823, la préfecture de Loir-et-Cher, et fut destitué par M. de Corbière comme suspect de libéralisme, et aussi, dit-on, comme protestant.

Elu, le 17 novembre 1827, député du 1er arrondissement de Loir-et-Cher (Blois), par 195 voix (348 votants, 410 inscrits), contre 148 au comte de Rancogne, et le même jour, dans le 2e arrondissement du même département (Vendôme), par 96 voix (174 votants, 232 inscrits), contre 69 à M. de Laporte, président du collège électoral, il opta pour Blois, fut remplacé à Vendôme, le 21 avril 1828, par M. Crignon-Bonvallet, et prit place au centre gauche de la Chambre, avec lequel il vota contre le cabinet Polignac.

Réélu à Blois, le 12 juillet 1830, par 246 voix (394 votants, 432 inscrits), contre 147 au comte de Rancogne, M. Pelet adhéra avec empressement au gouvernement de Louis-Philippe, qu'il soutint de ses votes, tout en opinant parfois avec le tiers-parti.

Il obtint sa réélection comme député de Blois, le 5 juillet 1831, avec 341 voix (579 votants, 736 inscrits), contre 230 à M. Péan. Le même jour, il avait également la majorité dans la 2e circonscription de la Lozère (Florac) avec 76 voix sur 137 votants et 152 inscrits, contre 56 à M. André, député sortant. Ayant opté pour Blois, il fut remplacé à Florac, le 6 septembre suivant, par M. Meynadier.

Son mandat législatif lui fut encore renouvelé à Blois, le 21 juin 1834, par 366 voix (595 votants, 718 inscrits), contre 115 à M. Leroy, de l'opposition démocratique, et 114 à M. Hennequin, légitimiste.

Quand, au mois de février 1835, le cabinet dont le maréchal Mortier était le président fut dissous par suite de divisions intestines, le maréchal Soult, chargé de composer un nouveau ministère, offrit à M. Pelet d'y entrer avec M. Calmon et le baron Ch. Dupin ; mais l'influence personnelle du roi fit échouer cette combinaison, et ce ne fut que l'année suivante (22 février 1836) que M. Pelet fut appelé à prendre, dans le cabinet Thiers, le portefeuille de l'Instruction publique. Il le garda jusqu'au 6 septembre suivant ; à ce moment, un dissentiment profond à propos de la politique à suivre vis-à-vis de l'Espagne éclata entre le roi et ses conseillers, et le ministère Molé succéda au ministère Thiers.

M. Pelet de la Lozère, par suite de son arrivée aux affaires, avait dû se représenter devant ses électeurs qui le confirmèrent dans son mandat, le 30 mars 1836, par 432 voix sur 436 votants. Quand il eut quitté le pouvoir, il devint un des membres les plus importants de la minorité qui combattit les tendances et les actes de la nouvelle administration. Toutefois, celle-ci crut faire acte d'habileté en comprenant (3 octobre 1837) M. Pelet dans une « fournée » de pairs, composée d'hommes du tiers-parti, de députés du juste-milieu et de légitimistes ralliés.

M. Pelet suivit au Luxembourg la même politique qu'au Palais-Bourbon, et souti nt le pouvoir, non sans s'exprimer en quelques circonstances avec indépendance. Pendant la longue crise ministérielle qui suivit la chute du cabinet Molé, au mois d'avril 1839, il fut le premier à provoquer de la part du gouvernement des explications sur les causes de cette interruption dans le jeu légal des institutions du pays.

Quand, au 1er mars 1840, Thiers fut de nouveau appelé à diriger un cabinet pris dans le centre gauche, M. Pelet (de la Lozère) fut chargé par lui du portefeuille des Finances. Mais, le 21 octobre suivant, il donna encore une fois sa démission par suite de la crise des affaires d'Orient. Il parla, au commencement de 1848, sur l'adresse en réponse au discours de la couronne ; la révolution de février le rendit à la vie privée.

On lui doit un Précis de l'histoire des Etats-Unis (1840).