Alfred, Louis, Edouard André
1827 - 1893
- Informations générales
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- Né le 12 décembre 1827 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 23 janvier 1893 à Paris (Seine - France)
1827 - 1893
Représentant de la Seine à l'Assemblée nationale de 1871, né à Paris, le 12 décembre 1827, il s'était fait à Paris comme banquier, régent de la Banque de France, et membre de la Chambre de commerce, une situation considérable dans le monde financier, quand vint la révolution du 4 septembre 1870.
Conservateur libéral, M. André s'était tenu, sous l'Empire, à l'écart de la politique : le gouvernement de la Défense nationale lui confia le poste d'adjoint au maire du IXe arrondissement ; il l'occupait, le 2 juillet 1871, lors des élections complémentaires à l'Assemblée nationale.
Porté sur la liste conservatrice dite de l'Union de la presse, il fut élu représentant de la Seine, le 2e, par 131 208 voix sur 290 823 votants et 458 774 inscrits.
Il fit partie avec MM. Casimir-Perier, Denormandie, Feray, Laboulaye, etc., du groupe des républicains conservateurs, ralliés à la suite de Thiers au gouvernement nouveau. Pourtant, il se sépara, dans les questions économiques et financières, du chef du pouvoir exécutif, dont il combattit à la tribune le projet d'impôt sur les matières premières (décembre 1872). M. André prit souvent la parole dans les premiers temps de l'Assemblée nationale, et intervint toutes les fois que des questions techniques furent en jeu: la limitation de l'émission des billets de Banque, la création de contributions extraordinaires de guerre, les privilèges des banques coloniales, l'emprunt de la ville de Paris furent, pour lui, l'occasion de prononcer d'importants discours. Il fut aussi un des rapporteurs (pour le département de l'intérieur) du budget de 1873, discuté du 27 novembre 1872 au 21 janvier 1873. Dans les délibérations politiques, M. André vota, tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche :
- pour la dissolution des gardes nationales,
- pour le retour du gouvernement à Paris,
- pour le pouvoir constituant de l'assemblée.
Le 24 mai 1873, il se prononça contre le renversement de Thiers, et se déclara, dans une lettre publique, écrite à quelque temps de là, opposé à toute tentative de restauration monarchique. Sous le ministère de Broglie, il garda une attitude favorable au gouvernement du Maréchal de Mac-Mahon, dont il vota la prorogation des pouvoirs. Toutefois, après le renversement du cabinet, il donna sa voix à la proposition Perier, puis, l'année d'après, à l'amendement Wallon ainsi qu'à l'ensemble des lois constitutionnelles. Partisan de la liberté de l'enseignement supérieur, mais avec attribution à l'Etat de la collation des grades, il s'abstint (1875) dans le scrutin sur la loi tout entière.
Candidat sans succès aux élections sénatoriales dans le département de l'Ain le 30 janvier 1876, il ne se représenta pas, le mois suivant, à la Chambre des députés.
Depuis lors, il n'est pas rentré dans la vie politique.