Joseph, Antoine Boisset

1748 - 1813

Informations générales
  • Né le 7 octobre 1748 à Montelimar ( - Généralité de Grenoble France)
  • Décédé le 15 septembre 1813 à Lyon (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 8 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Drôme
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et député au Conseil des Anciens, né à Montélimar (Généralité de Grenoble), le 7 octobre 1748, de Me Joseph Boisset, conseiller du roi, receveur des tailles de l'élection de Montélimar et de dame Rose de Valérian, mort à Montboucher (Drôme), le 15 septembre 1813, il était administrateur de Montélimar dès les débuts de la Révolution.

L'enthousiasme avec lequel il adhéra aux idées nouvelles le fit élire, le 8 septembre 1792, membre de la Convention par le département de la Drôme, avec 305 voix sur 469 votants. Il prit place à la Montagne, vota la mort de Louis XVI, en refusant l'appel au peuple et le sursis, et, peu après, fut envoyé en mission dans le Midi. A Marseille, il cassa le tribunal populaire soupçonné d'être girondin ; à la Convention, il fut chargé (août 1793) d'organiser la première levée en masse, et hâta, autant qu'il put, le jugement des Girondins, de la reine Marie-Antoinette et de Brissot.

En mission dans l'Hérault et le Gard, en 1794, il se montra modéré, fit arrêter quelques terroristes, destitua Courbis, maire de Nîmes, surnommé le Marat du Midi, et fut accusé aux Jacobins, par la Société populaire de Nîmes, d'avoir opprimé les patriotes; il demanda une enquête (lettre du 22 septembre 1794), qui le disculpa et fut envoyé de là en Saône-et-Loire.

À son retour à Paris, il proposa aux Jacobins (6 thermidor an II) une loi contre les abus de la presse, fut envoyé de nouveau dans l'Ain où il délivra quelques nobles, mais « donna la chasse », par compensation aux prêtres réfractaires. À Lyon, où il se trouvait en pluviôse an III, il encouragea les vengeances contre les terroristes et fut rappelé a Paris, où il attaqua l'influence des royalistes et des sections.

Il fut du nombre des conventionnels qui passèrent au Conseil des Anciens le 23 vendémiaire an IV, et se déclara contre les Clichiens au 18 fructidor.

Au renouvellement du 28 germinal an VI, il fut élu député de la Drôme au Conseil des Anciens à l'unanimité des voix, et devint secrétaire de cette assemblée.

Le coup d'Etat du 18 brumaire l'éloigna de la vie politique. Le 21 fructidor an IX, il fut nommé inspecteur des poids et mesures à Montélimar et, le 14 avril 1813, cinq mois avant sa mort, conseiller de préfecture de l'Ardêche.

Date de mise à jour: août 2019