Julien Brunhes

1900 - 1986

Informations générales
  • Né le 25 novembre 1900 à Clermont-ferrand (Puy-de-Dôme - France)
  • Décédé le 11 novembre 1986 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Seine
Groupe
Parti républicain de la liberté

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1958
Sénateur
du 28 avril 1959 au 1er octobre 1968

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 25 novembre 1900 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Décédé le 11 novembre 1986 à Paris

Membre de la seconde Assemblée nationale Constituante (Seine)

Conseiller de la République, puis Sénateur de la Seine de 1946 à 1948, puis de 1952 à 1958

Julien Brunhes entre, en 1918, à l'Ecole Navale puis, en 1925, à l'Ecole Supérieure d'électricité.

Il obtient alors le brevet d'officier des transmissions de la Marine, et sert dans cette arme. Il a le grade de lieutenant de vaisseau lorsqu'il est réformé en 1931 à l'issue d'une grave maladie. Rendu alors à la vie civile, il devient en 1932 secrétaire général de la Fédération nationale des transports routiers puis, en 1937, chef du service du personnel de la Compagnie du gaz Lebon.

En 1941, il est appelé au secrétariat général du Groupement professionnel des industries coloniales, qu'il abandonne en janvier 1945 pour devenir secrétaire général adjoint de la Société d'aviation Louis Bréguet.

Il se tourne alors vers la vie politique, et est élu à la seconde Assemblée Constituante, le 2 juin 1946 ; en troisième position sur la liste du Parti Républicain de la Liberté qui recueille 119 350 suffrages sur 452 255 exprimés pour 10 sièges à pourvoir, il est élu à la plus forte moyenne.

Il intervient alors sur la sécurité sociale, et l'élaboration de la Constitution.

Candidat, mais non élu, aux élections législatives du 10 novembre 1946, il se présente au Conseil de la République, toujours dans la Seine, le 8 décembre 1946, en tête de la liste d'Union du PRL, des républicains indépendants et gaullistes, et de la réconciliation française.

Cette liste obtient un élu avec 948 voix sur 9 910 suffrages exprimés, ce qui permet à Julien Brunhes de devenir Conseiller de la République.

Membre du groupe du PRL, il siège aux Commissions de la France d'outre-mer et à celle des moyens de communication dont il est élu président. Il est en outre nommé secrétaire du Conseil de la République.

Parlementaire actif, Julien Brunhes intervient fréquemment dans les débats budgétaires et financiers, et rapporte pour la commission qu'il préside de nombreux textes : réglementation des transports par chemin de fer, rétablissement du conseil supérieur des transports, coordination des transports ferroviaires et routiers, tarifs réduits pour les expéditions de librairie, réorganisation des transports de voyageurs dans la région parisienne, institution de la compagnie nationale Air-France, et création du Centre national du tourisme.

Aux élections du 7 novembre 1948, il est candidat en deuxième position sur la liste indépendante d'entente républicaine, qui n'obtient qu'un élu.

Il retrouve cependant son siège en mai 1952, puisqu'il est élu, au quotient, en deuxième position sur la liste d'union du RGR et des Indépendants : cette liste recueille alors 331 voix sur 3 097 suffrages exprimés, et remporte ainsi deux des vingt sièges à pourvoir.

Il rejoint alors le groupe des Républicains indépendants, et siège à nouveau à la Commission des moyens de communication, ainsi qu'à celle de la défense nationale.

Il intervient alors à de nombreuses reprises en séance publique comme rapporteur de la Commission des moyens de communication. Il est ainsi chargé de l'examen des textes les plus importants dans le domaine des transports : statut du personnel navigant de l'aéronautique civile, modernisation des voies navigables, achèvement du Canal du Nord, statut des autoroutes, repos hebdomadaire dans les entreprises de transport, responsabilité des transporteurs aériens, tunnel sous le Mont-Blanc, police de la circulation routière.

Il est d'ailleurs élu en octobre 1957 vice-président de la Commission des moyens de communication.

Mais son intérêt ne se limite pas à ce secteur d'activité, et il intervient également sur l'organisation de la défense nationale, le projet de loi-cadre relatif aux territoires d'outre-mer, les pouvoirs spéciaux en Algérie, et les Communautés économique et atomique européennes.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.

Julien Brunhes est facilement reconduit dans son mandat le 8 juin 1958 : il est alors premier de la liste du CNIP qui, avec 356 voix sur 3 112 suffrages exprimés, obtient deux des vingt sièges à pourvoir.

Parallèlement à ses fonctions nationales, il avait été élu, en 1945, et reconduit, en 1953, comme conseiller municipal de Vitry-sur-Seine.

Julien Brunhes était depuis 1949 chevalier de la Légion d'honneur.