Pierre, Antoine Rabaut-Dupuis
1746 - 1808
- Informations générales
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- Né le 19 janvier 1746 à Nîmes ( - Généralité de Montpellier - France)
- Décédé le 13 décembre 1808 à Le Vigan (Gard - France)
1746 - 1808
Député au Conseil des Anciens et au Corps législatif, né à Nîmes (Généralité de Montpellier, France) le 19 janvier 1746, mort au Vigan (Gard) le 13 décembre 1808, frère de Jacques-Antoine Rabaut-Pommier (1744-1820) - membre de la Convention et député au Conseil des Anciens - et de Jean-Paul Rabaut-Saint-Etienne (1743-1793) - membre de la Convention -, Pierre-Antoine Rabaut-Dupuis était commerçant dans son pays natal.
Suspect de fédéralisme en 1793, il resta caché sous la Terreur, et fut élu, le 22 germinal an V, député du Gard au Conseil des Anciens, par 168 voix (184 votants). Il y siégea obscurément jusqu'au coup d'Etat de brumaire, fut nommé (3 frimaire an VIII) délégué des consuls dans la 10e division militaire, et adhéra à la nouvelle Constitution dans les termes suivants :
« À Toulouse le 5 nivôse an 8 de la République française.
« Rabaut, délégué des consuls de la République dans la 10e division militaire, membre du Conseil des Anciens.
« Citoyens collègues,
« Si j'avais été à Paris, lorsque le registre de l'acceptation de la Constitution fut ouvert au secrétariat du Conseil, j'aurais certainement été un des premiers à m'y inscrire. J'ai signé mon adhésion à cette Constitution sur le registre de l'administration centrale de la Haute-Garonne, mais cela ne me suffit pas. Je désire que mes collègues sachent que j'adhère du fond du cœur à ce pacte conservateur des principes sur lesquels fut constituée notre immortelle Révolution. Je vous prie d'ordonner que mon acceptation soit consignée dans le procès-verbal de la séance où ma lettre sera lue, ou sur le registre d'acceptation.
« Recevez, citoyens collègues, l'assurance de mon estime et de mon dévouement fraternel.
« Vive la République ! »
RABAUT le jeune.
Appelé, par le choix du Sénat conservateur, le 4 nivôse an VIII, à représenter le Gard au nouveau Corps législatif, il fut président de cette assemblée (floréal an X), et, en cette qualité, se prononça, le premier, pour le Consulat à vie ; il fut nommé membre de la Légion d'honneur le 4 frimaire an XII, et conseiller de préfecture du Gard la même année.
En voulant, à Nîmes, sauver un enfant qui allait être écrasé par un cheval emporté, Rabaut fut renversé, sauva l'enfant, et mourut peu de jours après.
On a de lui quelques écrits à l'usage des églises réformées.