Jean, Julien, Marie Savary

1753 - 1839

Informations générales
  • Né le 18 novembre 1753 à Vitré ( - Généralité de Bretagne nord - France)
  • Décédé le 27 décembre 1839 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 21 novembre 1798 au 20 décembre 1798

Mandat(s)

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 15 octobre 1795 au 19 mai 1799
Département
Maine-et-Loire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au conseil des Cinq-Cents et au Conseil des Anciens, né à Vitré (Généralité de Bretagne nord, France) le 18 novembre 1753, de Claude Savary et Thérèse Muriel, mort à Paris (Seine) le 27 décembre 1839, il fut reçu avocat au parlement de Paris en juillet 1780.

Il était précepteur aux Herbiers à l'époque de la Révolution, dont il adopta les principes, devint juge et président du tribunal de Cholet de 1790 à mars 1793, fut emprisonné par les Vendéens, parvint à s'évader, fut élu membre du conseil général de Maine-et-Loire, et attaché (mai-juin 1793), comme commissaire civil à l'état-major de Canclaux et de Kléber.

Nommé adjudant général chef de brigade le 5 novembre 1793, il fut élu, le 23 vendémiaire an IV, député de Maine-et-Loire au Conseil des Cinq-Cents, par 88 voix sur 167 votants. Il refusa d'abord ce mandat, en disant qu'il était devenu soldat et qu'il se sentait mal préparé au rôle de législateur ; il finit par accepter sur les instances de ses concitoyens, et devint secrétaire du Conseil (1er germinal an IV) et président (1er frimaire an VII).

Il se rangea parmi les partisans du Directoire, concourut à la pacification de la Vendée, signala, en 1796, les efforts d'un parti pour exister les troupes à la révolte, s'opposa à la peine de mort pour désertion à l'ennemi, se plaignit de la multiplicité des jugements rendus par les commissions militaires ; en 1797, il parla on faveur de l'admission de Barère au Conseil, et dénonça les manœuvres du parti de Clichy en l'accusant de chercher à rendre la république odieuse et à ramener le règne des tyrans ; il parla aussi des persécutions dont les acquéreurs de biens nationaux étaient devenus l'objet. En juillet 1798, il s'éleva contre la proposition d'amnistie en faveur des fugitifs de Toulouse et des émigrés du Haut et du Bas-Rhin ; il proposa aussi de prohiber les cérémonies extérieures du culte catholique. Peu après, il voulut en vain empêcher l’admission au Conseil des députations des assemblées électorales de Paris soutenues par le gouvernement directorial.

Elu, le 25 germinal an VII, député de Maine-et-Loire au Conseil des Anciens, par 141 voix (274 votants, 294 inscrits), il contribua, au 30 prairial, à renverser les directeurs Merlin et La Revellière, et en thermidor, combattit les allégations de Courtois contre la société du Manège.

Il ne reçut pas de convocation pour la séance du 18 brumaire an VIII, s'en plaignit et fut exclu à la fin de la séance.

Sans hostilité contre Bonaparte, il reprit du service militaire et devint sous-inspecteur aux revues jusqu'à la première Restauration.

Il entra ensuite dans la vie privée.

On a de lui : Guerre des Vendéens et des Chouans, par un officier supérieur de l'armée de Vendée (1824-1825, 6 volumes, Paris).

Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 15 janvier 1805.

Date de mise à jour: août 2020