Jean-Marie Calès

1757 - 1834

Informations générales
  • Né le 13 octobre 1757 à Cessales ( - Généralité de Toulouse - France)
  • Décédé le 14 avril 1834 à Liège (Belgique)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Haute-Garonne
Groupe
Gauche
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 15 octobre 1795 au 20 mai 1798
Département
Haute-Garonne
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et député au conseil des Cinq-cents, né à Cessales (Généralité de Toulouse, France), le 13 octobre 1757, mort à Liège (Belgique), le 14 avril 1834, il était médecin à Toulouse.

Partisan de la Révolution, il fut nommé colonel de la garde nationale de Saint-Béat, puis remplit des fonctions administratives. Elu, le 6 septembre 1792, membre de la Convention par le département de la Haute-Garonne, avec 348 voix sur 690 votants, il vota la mort du roi en ajoutant : « Tout mon regret est de n'avoir pas à prononcer sur tous les tyrans», et fit imprimer deux brochures intitulées : Notes sur le plan de constitution, et Suite des Notes, où il proposait d'établir quatre « degrés d'honneur» dans l'Etat : l'agriculteur, le guerrier, le savant et l'artisan, et se prononçait pour l'organisation d'une « république représentative » et non « absolue ».

Le 15 juin 1793, Calès fut envoyé en mission près de l'armée des Ardennes. De retour à l'Assemblée, il garda le silence jusqu'au 9 thermidor; s'étant prononcé contre Robespierre, il reçut du parti victorieux une nouvelle mission, dans la Côte d’Or : dans une lettre à la Convention, il constata les excès commis par les terroristes, fit fermer le club de Dijon, se montra cependant impitoyable contre les prêtres, hors les prêtres mariés, fit casser les cloches, briser les croix et leurs piédestaux, et interdit la célébration du culte. Membre, en 1795, du comité de sûreté générale, il annonça, en octobre, qu'il avait dissous la réunion des électeurs de la section du Théâtre-Français, qui protestaient contre les décisions de la Convention.

Elu, le 23 vendémiaire an IV, par son département, député au Conseil des Cinq-cents, avec 200 voix, Calés prit part à la journée du 18 fructidor, et fit plusieurs rapports au Conseil sur le costume des représentants, sur celui des secrétaires, messagers d'Etat et huissiers du Corps législatif, sur la création d'écoles de santé (12 brumaire an VI), et sur l'organisation de l'Ecole polytechnique ; il demanda qu'on n'y admît que des jeunes gens connus par leur civisme.


Il habita plusieurs années la ferme des Bordes, commune de la Selle, près Bonnel, arrondissement de Rambouillet. Ce domaine national, qui provenait du duc d'Uzès, rapportait 7 à 8000 francs de revenus. Maire de sa commune sous l'empire, il fut destitué à la fin du règne à cause de ses principes « de subversion et d'athéisme ». (Arch. nat., F7,. 6707 à 6711).

La loi de 1816 l'obligea à quitter la France. Il se réfugia à Liège, où il mourut.

Date de mise à jour: septembre 2019