Jean-François, Simon Chazaud

1747 - 1818

Informations générales
  • Né le 1er mars 1747 à Confolens ( - Généralité de Poitiers - France)
  • Décédé le 4 novembre 1818 à Confolens (Charente - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 6 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Charente
Groupe
Majorité réformatrice
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 4 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Charente
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée législative de 1791, membre de la Convention, né à Confolens (Généralité de Poitiers, France), le 1er mars 1747 « de Jean Chazaud sieur de Baignes, conseiller du Roi et son élu en cette élection et de dame Jeanne Elisabeth Duteil », mort à Confolens (Charente), le 4 novembre 1818, il était d'une famille originaire du Poitou.

Homme de loi à Confolens, il adopta les principes de la Révolution, devint administrateur de son district, et fut élu, le 6 septembre 1791, député de la Charente à l'Assemblée législative, le 9e et dernier, par 179 voix sur 356 votants. Il fut de la majorité.

Réélu, le 4 septembre 1792, membre de la Convention par le même département, le 3e sur 8, avec 453 voix (532 votants), il siégea à la Montagne, et, dans le procès de Louis XVI, dit : « Je condamne Louis à mort. »

A la séance du 20 frimaire an III, il prit la parole au nom d'un pétitionnaire nommé Pellemeule, et demanda pour lui le grade de capitaine adjudant de place et une gratification de 200 livres. « Vous voyez à votre barre, s'écria-t-il, dans le langage de l'époque, un de ces enfants chéris de la gloire, pour qui les iniquités des rois ont préparé, ont assuré le premier rang dans les annales des vertus républicaines; un de ces braves dont vos armées sont pleines; un de ces héros enfin dont les veines sont intarissables quand leur sang coule pour la patrie. Pellemeule est son nom; Saint-Venant l'a vu naître; vingt-trois blessures, plus profondes et plus graves les unes que les autres, couvrent son sein : je les ai comptées ce matin. Avec quel attendrissement vous les eussiez contemplées! Pour lui, citoyens, le seul sentiment qu'il manifeste, le seul regret qu'il exprime, c'est de n'avoir pu verser encore tout son sang pour la cause sacrée de la liberté. » Et il raconta, aux applaudissements répétés de l'Assemblée, quelques-uns des traits d'intrépidité qui avaient signalé la carrière de Pellemeule.

Le 23 prairial de la même année, Chazaud soumit à la discussion un projet de décret relatif à l'établissement d'un nouveau mode de contribution foncière.

Enfin, le 24 messidor, il appuya le renvoi au tribunal criminel de Paris du ci-devant marquis de Lacoste, arrêté à Lyon et « prévenu d'émigration. » Chazaud fit observer que le prétendu marquis était, d'ailleurs « aussi roturier qu'il est possible de l'être. »

Après la session, il rentra momentanément dans la vie privée, et devint plus tard, sous l'Empire, receveur général à Auch, puis à Poitiers.

Retiré à Confolens en 1804, perclus de goutte, ayant des ulcères aux jambes et une hernie irréductible, il obtint un sursis indéfini lors de la promulgation de la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, et mourut d'une attaque d'apoplexie.

Date de mise à jour: mars 2017