Jacques, Michel Coupé

1737 - 1809

Informations générales
  • Né le 2 décembre 1737 à Fins ( - Généralité d'Amiens France)
  • Décédé le 11 mai 1809 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 2 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Oise
Groupe
Majorité réformatrice
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 4 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Oise
Groupe
Gauche
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 15 octobre 1795 au 19 mai 1797
Département
Oise

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée législative, membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents, né à Fins (Généralité d'Amiens), le 2 décembre 1737, mort à Paris le 11 mai 1809, il était, en 1789, curé de Sermaize, en Picardie.

Il se déclara partisan des idées nouvelles, fut nommé président du district de Noyon, et, le 2 septembre 1791, envoyé par le département de l'Oise à l'Assemblée législative, le 5e sur 12, avec 180 voix (435 votants). Il siégea dans la majorité et prit la parole, le 14 février 1792, pour faire part à l'Assemblée d'un soulèvement populaire causé à Noyon par l'accaparement des grains, et, le 9 octobre, pour combattre une motion de Rovère qui proposait d'envoyer deux commissaires à Sens, parce que des voitures de blé avaient été arrêtées dans cette ville.

Réélu par le même département, le 4 septembre 1792, membre de la Convention, le 1er sur 12, avec 438 voix (675 votants), il vota la mort de Louis XVI, parla encore maintes fois sur la question des grains, demanda un rapport sur les muscadins qui voulaient se soustraire à la réquisition, et obtint à Paris la présidence du club des Jacobins; mais il fut exclu de cette société pour avoir parlé contre le mariage des prêtres. En revanche, l'abbé Coupé avait appuyé une motion de Cambon tendant à astreindre les ecclésiastiques au service de la garde nationale. Il fut envoyé en mission à l'armée des Ardennes, puis dans la Seine-Inférieure.

Il s'occupa aussi très activement des questions d'Instruction publique. A la séance du 2 juillet 1793, après avoir combattu le projet présenté par Lakanal au nom du comité d'instruction publique, il avait proposé un plan de sa façon, sous la forme d'un projet de décret divisé en douze titres. Nommé, le lendemain, un des six commissaires pour le projet de décret sur l'éducation publique et ne pouvant faire adopter son plan, il se dédommagea en critiquant successivement tous ceux qui étaient présentés, depuis celui de Lakanal jusqu'à la pétition du département de Paris. Dans ses Observations sur les différents projets d'instruction publique (Imprimerie nationale, sans date), il déclare que celui de Lepelletier est « trop platonique » et que celui de Condorcet tend à « faire de la France l'empire des académiciens et des savants. »

Lors du mouvement contre le culte (novembre 1793), Coupé déposa ses lettres de prêtrise, mais blâma, en même temps, dans un écrit intitulé Des préjugés (Imp. nat., sans date) les « philosophes présomptueux » qui ne savaient pas respecter certains préjugés utiles. Il fit adopter (9 pluviôse an II) un décret instituant dans chaque district une bibliothèque nationale.

Après le 9 thermidor, Coupé (de l'Oise) obtint de rentrer aux Jacobins, en même temps que Tallien et Fouché; mais il cessa de s'occuper de politique proprement dite pour se consacrer tout entier à la question du développement de l'agriculture et de l'enseignement agricole. Dans le cours de l'an III, il rédigea un grand nombre de projets et d'instructions concernant cette importante matière (arboriculture, chimie agricole, etc.).

Membre du Conseil des Cinq-Cents (23 vendémiaire an IV) en qualité d'ex-conventionnel, il y fit un rapport pour l'encouragement des manufactures de laine, toile et soie, et, à l'expiration de son mandat (1er prairial an V), il rentra dans la vie privée.

Date de mise à jour: octobre 2012