Thomas, Augustin de Gasparin

1754 - 1793

Informations générales
  • Né le 27 février 1754 à Orange ( - Généralité de Provence France)
  • Décédé le 11 novembre 1793 à Orange (Vaucluse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 4 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Gauche
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 11 novembre 1793
Département
Vaucluse
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, membre de la Convention, né à Orange (Généralité de Provence) le 27 février 1754, mort à Orange (Vaucluse) le 11 novembre 1793, il appartenait à la branche protestante d'une famille d'origine corse du nom de Gaspari.

Il suivit la carrière des armes, et, capitaine au régiment de Picardie en 1789, embrassa le parti de la Révolution. Le département des Bouches-du-Rhône l'élut; le 4 septembre 1791, député à l'Assemblée législative, le 11e et dernier, par 397 voix sur 543 votants. Il siégea dans la majorité, fit partie du comité militaire, demanda et obtint (8 mai 1792) l'assimilation des officiers volontaires aux officiers de l'armée, organisa la composition des conseils de guerre, calma l'effervescence du camp de Soissons (août), et fut nommé commissaire militaire dans le Midi.


Réélu par les Bouches-du-Rhône, le 6 septembre 1792, membre de la Convention, le 6e sur 11, avec 716 voix sur 728 votants, il alla signifier au général Montesquiou sa révocation (septembre 1793), accusa (3 janvier) les Girondins d'intelligences avec Louis XVI, répondit au 3e appel nominal, dans le procès du roi : « Je vote pour la mort » refusa l'appel et le sursis, et fut envoyé à l'armée du Nord, où il maintint les soldats dans le devoir lors de la défection de Dumouriez. Membre du comité de salut public, il alla encore en mission dans la Vendée, à l'armée des Alpes et à Toulon alors assiégé par les armées de la République.

Seul, il soutint contre les généraux et les autres représentants le plan d'opérations présenté par l'officier d'artillerie Napoléon Bonaparte, et le fit triompher. Atteint d'une fluxion de poitrine avant la fin du siège, Gasparin fut ramené à Orange, où il mourut avant d'apprendre la prise de Toulon. Son cœur fut envoyé à la Convention, qui lui réserva les honneurs du Panthéon; mais le décret ne fut jamais exécuté, et le cœur de Gasparin fut déposé aux Archives. Napoléon n'oublia pas le service rendu, ainsi que l'atteste l'article 3 du 4e codicille de son testament, fait à Sainte-Hélène, et ainsi conçu : « Nous léguons cent mille francs aux fils ou petits-fils du député à la Convention Gasparin, représentant du peuple au siège de Toulon, pour avoir sanctionné de son autorité le plan que nous avions donné et qui était contraire à celui envoyé par le comité de salut public. Gasparin nous a mis, par sa protection, à l'abri de la persécution et de l'ignorance des états-majors qui commandaient l'armée avant l'arrivée de mon ami Dugommier. »