Antoine, Marie, Charles Garnier

1742 - 1805

Informations générales
  • Né le 7 septembre 1742 à Troyes ( - Généralité de Châlons en Champagne France)
  • Décédé le 9 septembre 1805 à Blaincourt (Aube - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Aube
Groupe
Montagne
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 13 octobre 1795 au 10 octobre 1796
Département
Guyane
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Troyes (Généralité de Châlons en Champagne) le 7 septembre 1742, de Charles Garnier, lieutenant des eaux et forêts, et Marguerite Berthelin, mort à Blaincourt (Aube) le 9 septembre 1805, il était avocat avant la Révolution.

Il en adopta les principes, devint procureur de la commune à Troyes, et fut élu, le 8e sur 9, député de l'Aube à la Convention nationale, le 6 septembre 1792, « à la pluralité des voix » .

Il siégea à la Montagne, et vota en ces termes dans le procès du roi :
« Louis XVI est un conspirateur. Je le condamne à la mort. »

Envoyé successivement en mission dans les départements de l'Yonne et de l'Aube, il y organisa le régime révolutionnaire; puis il fut placé, eu juin 1793, à la tête de quinze cents volontaires pour réprimer une insurrection fédéraliste dans le Jura : entouré, aux environs de Lons-le-Saulnier par quinze à vingt mille montagnards, il parvint à les réduire et à leur faire accepter la Constitution.

Garnier (de l'Aube) était très attaché à la personne et au parti de Danton. Pourtant il ne partagea point le sort de son ami. Il continua de siéger à la Convention, et eut une grande part à la journée du Neuf Thermidor. Ce fut lui qui, voyant Robespierre épuisé, impuissant à dominer les clameurs de l'Assemblée, lui lança cette apostrophe :
« Le sang de Danton t'étouffe ! »
« Lâches ! répondit Robespierre, pourquoi ne l'avez-vous pas défendu ? »

Nommé, le 15 brumaire an III, membre du comité de sûreté générale, Garnier demanda, après l'insurrection du 12 germinal, l'arrestation de tous les membres des anciens comités de gouvernement.

Après la session conventionnelle, il fut élu, avec Fréron, député de la Guyane française ; mais, en dépit de ses réclamations, cette double élection fut considérée comme nulle (19 vendémiaire an V).

Garnier exerça en dernier lieu les fonctions de commissaire du Directoire près de l'administration départementale de l'Aube.

Date de mise à jour: juillet 2020