François, Omer Granet
1758 - 1821
- Informations générales
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- Né le 16 novembre 1758 à Marseille ( - Généralité de Provence France)
- Décédé le 10 septembre 1821 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
1758 - 1821
Député en 1791, membre de la Convention et représentant aux Cent-Jours, né à Marseille (Généralité de Provence) le 16 novembre 1758, mort à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 10 septembre 1821, il était fils d'un tonnelier et exerçait la même profession.
Au début de la révolution, dont il était un des partisans exaltés, il fut arrêté sous prévention de désordre; mais grâce à l'influence de Mirabeau l'affaire n'eut pas de suite.
Nommé, en 1790, administrateur du département des Bouches-du-Rhône, il fut élu, le 1er septembre 1791, député de ce département à l'Assemblée législative, le 5e sur 11, par 383 voix (592 votants), et prit, dans les rangs des « Marseillais », une part active à la journée du 10 août.
Elu, le 6 septembre 1792, par le même département, membre de la Convention, le 4e sur 11, avec 765 voix (766 votants), il s'assit au sommet de la Montagne, coiffé du bonnet rouge et armé d'un gourdin. Ardent sans-culotte, il alla si loin dans la manifestation de sa haine contre les aristocrates, qu'on fit sur lui une chanson qui se terminait ainsi : Donnez une culotte à Granet, Donnez une culotte.
Dans le procès de Louis XVI, il vota la mort sans appel ni sursis. En avril 1793, il félicita ses amis du club marseillais de « l'honneur que la Montagne de la Convention venait de faire à la Montagne de la République (Marseille) en choisissant cette ville comme lieu de détention des princes d'Orléans » (décret du 8 avril).
Entré, le 6 septembre 1793, au comité de salut public, il donna sa démission le lendemain, et dénonça, le 23 février 1794, le général Lapoype comme voulant édifier dans le Midi de nouvelles bastilles pour les patriotes. Le 8 avril suivant, il chercha vainement à provoquer des mesures contre Jourdan Coupe-Têtes, commandant de la force armée à Avignon, et contre Fréron et Barras, dont il retraça les exactions et les cruautés dans les Bouches-du-Rhône et le Var. N'ayant jamais pu se lier avec Robespierre, il fut un de ses plus violents adversaires au 9 thermidor ; pourtant, Fréron et Barras l'accusèrent à leur tour de provoquer des troubles dans le Midi.
Le 16 germinal an III, arrêté comme un des provocateurs de l'insurrection qui avait marché sur la Convention, il fut décrété d'accusation après le 1er prairial, et amnistié le 4 brumaire an IV.
Le gouvernement consulaire le nomma (1er prairial an VIII) maire de la section du Midi à Marseille; il gagna dans ces fonctions la croix de la Légion d'honneur.
Atteint, à la Restauration, par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, il dut s'exiler, mais pour peu de temps; rentré en France le 27 décembre 1818, il mourut à Marseille trois ans après.