François Grosse-Durocher
1746 - 1820
- Informations générales
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- Né le 20 novembre 1746 à Chantrigné ( - Généralité de Tours France)
- Décédé le 14 décembre 1820 à Chantrigné (Mayenne - France)
1746 - 1820
Député en 1791 et membre de la Convention, né à Chantrigné (Généralité de Tours) le 20 novembre 1746, mort à Chantrigné (Mayenne) le 14 décembre 1820, il était, avant la Révolution, propriétaire et cultivateur à Lussay (Mayenne); il adopta avec ardeur les idées nouvelles, se montra très hostile aux prêtres et aux nobles, et devint, en juillet 1790, administrateur du département de la Mayenne.
Le 28 août 1791, élu député de la Mayenne à l'Assemblée législative, le 4e sur 8, par 152 voix (292 votants), il approuva la suppression des titres de « sire » et de « majesté », et vota les décrets de novembre contre les émigrés et les prêtres insermentés.
Le 4 septembre 1792, réélu par le même département membre de la Convention, le 3e sur 8, avec 349 voix sur 395 votants, il prit place parmi les Montagnards; dans le procès de Louis XVI, au 3e appel nominal, il répondit : « Pour sauver ma patrie et punir le tyran, je vote la mort. » En avril 1793, il s'opposa à la mise en accusation de Marat, et, s'il ne prit pas une part active aux événements du 31 mai et du 2 juin, il les approuva de son vote. Ainsi, quelques jours plus tard, le 7 juin, deux administrateurs de la Mayenne étant venus protester contre les violences dont la Convention avait été l'objet, Grosse-Durocher et Esnue-Lavallée les traitèrent de « contre-révolutionnaires, d'aristocrates puants », et, par leurs démarches et leur dénonciation, empêchèrent ces deux administrateurs d'obtenir des ministres et du comité de salut public l'assistance qu'ils étaient venus demander contre les chouans. On leur répondit : « Défendez-vous vous-mêmes. » Grosse-Durocher était absent, au mois de frimaire an III, lors du vote sur la mise en accusation de Carrier. Le 13 germinal suivant, il se défendit de l'accusation de terroriste que Saladin avait portée contre lui et obtint, sur la proposition de Tallien, l'ordre du jour pur et simple; le 17, il demanda avec Lecointre l'appel nominal sur le décret de déportation de Billaud-Varennes, Collot d'Herbois, Barrère et Vadier.
La Convention dissoute, il se fixa à Mayenne où il se signala, dans la nuit du 29 au 30 pluviôse an IV, lorsque les chouans manquèrent de s'emparer de la ville. Peu de temps après, il se retira définitivement à Chantrigné, dans ses propriétés.