Ferdinand, Pierre, Marie, Dorothée Guillemardet

1765 - 1809

Informations générales
  • Né le 3 avril 1765 à Couches ( - Généralité de Bourgogne - France)
  • Décédé le 4 mai 1809 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Montagne
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 16 octobre 1795 au 19 mai 1798
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Couches (Généralité de Bourgogne, France), le 3 avril 1765, « fils de Sr Jean Baptiste Guillemardet, chirurgien, juré et échevin de Couches, et de Delle Anne Bremont », mort à Paris (Seine), le 4 mai 1809, il exerçait en 1789 la médecine à Autun.

Maire de cette ville, il adopta avec ardeur les idées de la Révolution et fut élu, le 6 septembre 1792, membre de la Convention par le département de Saône-et-Loire, le 6e sur 11 (le procès-verbal de l'élection ne mentionne que le chiffre des votants : 682). Il prit une part assez active aux travaux de l'Assemblée, et, dans le jugement de Louis XVI, répondit au 3e appel nominal :

« Comme juge, je vote pour la peine de mort : comme homme d'Etat, le salut du peuple, le maintien de la liberté me forcent de prononcer la même peine. Je vote encore pour la mort. »

Il fit décréter « la rentrée dans l'intérieur » des ouvriers et des machines de Maubeuge, demanda qu'une médaille fût frappée en l'honneur du Dix-Août, et obtint aussi la création d'une commission de santé correspondant avec les hôpitaux, et la suppression des chirurgiens-majors.

En nivôse an Il, il fut envoyé dans les départements de Seine-et-Marne, de l'Yonne et de la Nièvre : à Auxerre il décréta que « les édifices nationaux connus sous le nom de temple, église ou chapelle ne pourraient être consacrés qu'à des objets d'utilité publique ».

De retour à Paris, il demanda (29 floréal an III) l'établissement de l'impôt en nature. Le 1er prairial suivant, il insista pour qu'on interdît l'entrée de la grande tribune de la Convention aux femmes qui avaient envahi la salle des séances aux cris répétés : « Du pain ! Du pain ! » Le 11 du même mois il se prononça, avec Lanjuinais, pour le libre exercice des cultes. Lors du débat sur la Constitution, il proposa qu'elle reconnût et fixât le traitement des membres de l'Assemblée ; puis il se montra opposé à l'idée de conférer à la Convention le droit de prendre part elle-même au choix de la représentation nationale ; il voulait que les assemblées électorales choisissent parmi les membres de la Convention les deux tiers des futurs députés. Une nouvelle mission l'envoya au Havre (vendémiaire an IV) pour veiller à la défense des côtes de l'Océan contre les attaques des Anglais.

Réélu, le 24 vendémiaire an IV, député de Saône-et-Loire au Conseil des Cinq-Cents, par 379 voix sur 393 votants, il parut souvent à la tribune, défendit Barbé-Marbois contre les attaques de Tallien, proposa de laisser au Directoire la faculté de diminuer les droits de poste sur les journaux dans l'intérêt de la liberté, et combattit une proposition de Dumolard relative aux radiations des listes d'émigrés. Il parla encore sur les élections, sur les finances, etc. Le 8 thermidor an V, il proposa de célébrer la journée du 9 thermidor an II par un discours commémoratif du président de l'Assemblée. Le 23 pluviôse suivant, il fit hommage à ses collègues d'un ouvrage intitulé Journée du 18 fructidor.

Après avoir présenté un important rapport sur les opérations électorales de la Seine qui avaient donné lieu à une scission parmi les électeurs, et fait valider celles de la salle de l'Institut, Guillemardet quitta le Conseil des Cinq-Cents pour aller occuper (23 floréal an VI) le poste d'ambassadeur en Espagne. Il partit le 14 juin pour Madrid, où le roi d'Espagne lui fit, « le jour de la Saint-Louis », un accueil distingué, mais il ne fut pas maintenu dans cette fonction sous le Consulat: Bonaparte ayant jugé son attitude peu énergique au milieu des troubles de l'Espagne, le rappela en France, et lui confia, le 6 brumaire an IX, la préfecture de la Charente-Inférieure, puis celle de l'Allier (12 juillet 1806).

Le 5 octobre 1808, Guillemardet fut fait chevalier de l'Empire. Il mourut l'année suivante, frappé d'aliénation mentale.

Date de mise à jour: novembre 2019