Charles, Benoît Fauvre-Labrunerie

1751 - 1825

Informations générales
  • Né le 17 août 1751 à Issoudun ( - Généralité de Bourges - France)
  • Décédé le 28 mars 1825 à Constance (Grand Duché de Bade - Allemagne)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Cher
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et député au Conseil des Anciens, né à Issoudun (Généralité de Bourges, France), le 17 août 1751, « d'honorable Charles Fauvre, ancien garde du roi et bourgeois de cette ville et de dame Marie Anne Baucheron », mort à Constance (Grand Duché de Bade, Allemagne) le 28 mars 1825, il adopta les principes de la Révolution et, lors de l'organisation administrative départementale, il fut élu, un des premiers, administrateur du Cher (21 juin 1790).

Il se lia d'amitié, dès cette époque, avec Heurtault de la Merville (V. ce nom), alors député à l'Assemblée constituante, et marcha constamment d'accord avec lui. Il protesta publiquement contre une adresse envoyée au roi en 1792, par le directoire du département, à la suite des journées de juin, et fut élu, le 6 septembre de la même année, le 5e sur 6, par 164 voix (321 votants) membre de la Convention pour le département du Cher.

Fauvre-Labrunerie siégea à la Montagne, et vota, dans le procès du roi, pour la mort sans sursis ni appel, en disant : « Louis est un conspirateur, il doit subir la peine due au crime de conspiration. »

Le 9 mars 1793, la Convention l'envoya en mission dans le Cher, dans l'Allier et dans la Nièvre, pour accélérer les opérations du recrutement de l'armée. Il fit armer et équiper dans le Cher un détachement d'infanterie et de cavalerie qui fut envoyé à Poitiers pour combattre l'armée vendéenne, ordonna l'arrestation en masse des « ci-devant nobles, des prêtres et des autres personnes suspectes d'incivisme », et, sa mission terminée (avril 1793), alla reprendre sa place à l'Assemblée.

Dévoué au parti jacobin, Fauvre-Labrunerie écrivait le 28 avril, aux administrateurs du Cher : « Nous vous conjurons, citoyens, au nom de la Patrie, de faire exécuter rigoureusement toutes les lois révolutionnaires. Rappelez souvent aux administrations du district et aux municipalités que les aristocrates sont hors la loi ; ne cessez de leur répéter que le modérantisme, dans les circonstances difficiles où nous nous trouvons, est un crime de lèse-nation ; dites-leur que le temps est arrivé où les patriotes doivent anéantir les feuillants, les aristocrates et les fanatiques... »

À l'expiration des pouvoirs de la Convention, Fauvre-Labrunerie fut élu, comme ex-conventionnel, député au Conseil des Anciens (4 brumaire an IV). Il en fut secrétaire, et obtint sa réélection au même Conseil, dans le Cher, le 22 germinal an VI, par 119 voix sur 144 votants.

Il renonça à la vie politique à la suite du coup d'Etat de Brumaire, et, refusant de servir Bonaparte, se retira dans l'arrondissement de Saint-Amand, à Touchay (Cher) dont il devint maire.

En 1816, la loi contre les régicides le força de s'expatrier. Il se rendit alors à Constance où il devait décéder en 1825.

Date de mise à jour: octobre 2019