Etienne, Joseph Ferroux
1751 - 1834
Membre de la Convention et député au Conseil des Anciens, né à Besançon (Généralité de Besançon, France), le 25 avril 1751, « du sieur Nicolas Ferroux, négociant en cette ville et de demoiselle Françoise Martenne son épouse » mort à Salins (Jura), le 12 mai 1834, il était fils d'un négociant.
Il adopta les idées de la Révolution et fut le 6 septembre 1792, le 7e sur 8, « à la pluralité des voix, » élu membre de la Convention par le département du Jura. Lors du procès de Louis XVI, il dit :
« Nous avons reconnu que Louis était coupable de conspiration ; les raisons d'Etat ne prédominent pas ma conscience ; je vote pour la mort. »
Il se prononça pour l'appel au peuple et pour le sursis.
Ami des Girondins, il signa les protestations contre la journée du 31 mai, fut compris dans les arrestations provoquées par la Montagne et resta détenu au Luxembourg jusqu'au 8 décembre 1794, époque de sa rentrée à la Convention. Il obtint alors un congé pour rétablir sa santé, se rendit en mission à Lyon (1795), et écrivit, le 29 juillet, à l'Assemblée pour lui proposer d'associer Pétion, Buzot et Barbaroux aux honneurs que la nouvelle majorité se proposait de rendre aux députés morts sur l'échafaud. Sa mission s'étendit aux départements voisins du Rhône, et particulièrement à la Loire.
Elu, le 21 vendémiaire an IV, par 266 voix sur 291 votants, député du Jura au Conseil des Anciens, il continua d'opiner avec les modérés, fit rapporter un décret rendu par la Convention contre les administrateurs de Longwy, pour avoir, en 1792, rendu cette ville aux Prussiens, et, le 18 août 1796, devint secrétaire du Conseil. Le 11 mai 1797, il fit sur l'administration des salines un rapport dont l'impression fut ordonnée.
Ses accointances avec les députés royalistes le firent porter, le 18 fructidor an V, sur les listes de déportation. Il n'y fut pas maintenu ; mais, quand son mandat législatif fut expiré (an VI), il ne put se faire réélire.
Après le 18 brumaire, Ferroux fut nommé directeur des contributions directes à Lons-le-Saulnier, puis à Besançon.
Admis à la retraite en 1815, et sans fortune, il fut atteint par la loi de 1816 contre les régicides, en dépit de ses réclamations réitérées et des gages donnés par lui aux partisans de la monarchie.
Il passa le temps de son exil à Nyons (Suisse), revint à Salins après la révolution de 1830, et mourut quelques années plus tard.
On a de lui :
- Compte rendu à mes commettants (juin 1793).
- Testament politique de M. Ferroux, ex-conventionnel (1829).
Date de mise à jour: octobre 2019