Séraphin, Léopold Buisset
1870 - 1949
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 10 juin 1870 à Rives-sur-Fure (Isère), mort le 9 janvier 1949 à Rives-sur-Fure.
Député de l'Isère de 1914 à 1942.
Négociant à Rives-sur-Fure, Séraphin Buisset qui jouissait d'une grande popularité dans sa ville natale, en fut élu conseiller général en 1907 pour le rester jusqu'en 1940. Il entra au conseil municipal de Rives en 1912, et succéda, comme maire, à Victor Blanchet en 1919. Il a laissé, dans cette petite ville manufacturière, le souvenir d'un magistrat municipal actif, consciencieux et dévoué. Les Rivois lui doivent la fondation de la Caisse d'épargne, la construction de l'hôpital, dont il présida longtemps le conseil d'administration, et de la maternité. II édifia en outre le nouvel Hôtel de Ville, une station de pompage, et l'établissement de bains-douches. Il mena encore à bien d'importants travaux d'adduction d'eau.
C'est aux élections générales législatives des 26 avril et 10 mai 1914, qu'il se présenta, comme candidat socialiste, dans la première circonscription de Saint-Marcellin. Il fut élu au deuxième tour de scrutin par 9.763 voix contre 8.268 à M. Robert Dubarle, député sortant.
Inscrit au groupe S.F.I.O., il entra à la Commission du commerce et de l'industrie. Il ne prit part à aucun débat, mais, soucieux des intérêts de la région qu'il représentait, il déposa plusieurs propositions de loi tendant à venir en aide à ses compatriotes cultivateurs, victimes de calamités atmosphériques.
Aux élections générales du 16 novembre 1919, il prit la tête de la liste socialiste dont il fut le seul élu, obtenant 29.808 voix sur 111.879 votants. Il conserva son siège à la Commission du Commerce et de l'industrie, et entra à celle des comptes définitifs.
Comme sous la précédente législature, il se consacra à ses travaux de commissaire.
Inscrit troisième sur la liste du bloc des gauches qui fut élue tout entière aux élections générales du 11 mai 1924, il resta membre des mêmes commissions. Il se préoccupa encore du sort des agriculteurs de sa région victimes d'intempéries, et déposa en outre une proposition de loi tendant à nommer professeurs adjoints les instituteurs et institutrices qui exercent cette fonction dans les écoles primaires supérieures (1928).
Il retrouva sa circonscription de Saint-Marcellin aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 qui eurent lieu au scrutin uninominal. Il fut réélu député au deuxième tour, par 9.161 voix, contre 7.852 à M. Baconnier. Membre des mêmes eommissions que sous les précédentes législatures, il demanda, par voie de proposition de loi, le rétablissement du tribunal de première instance de Saint-Marcellin (1929).
Réélu aux élections générales des 1er et 8 mai 1832, au deuxième tour de scrutin par 10.061 voix contre 5.521 à M. Constant, il siégea aux mêmes commissions et entra à celle des boissons. Il déposa une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à accorder un crédit pour la réfection de la route nationale n° 85 (1933).
Ses électeurs lui restèrent fidèles aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, où il obtint, au deuxième tour de scrutin, 9.083 voix contre 6.803 à M. Baconnier. Membre des mêmes commissions que sous la précédente législature, il reprit sa proposition de résolution concernant la réfection de la route nationale n° 85 (1937), et fut chargé de rapporter la proposition de loi tendant à modifier l'article premier de la loi du 19 mars 1936, relative à l'élection des membres des tribunaux de commerce (1939).
Le 10 juillet 1940, à Vichy, il fut au nombre des 80 parlementaires qui refusèrent les pouvoirs constituants au Maréchal Pétain.
Il regagna sa ville de Rives dont il resta maire jusqu'en 1941, et y mourut, à 79 ans, le 9 janvier 1949.
Né le 10 juin 1870 à Rives-sur Fure (Isère)
Décédé le 9 janvier 1949 à Rives-sur-Fure (Isère)
Député de l'Isère de 1914 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 804)
Démis de ses fonctions de maire de Rives par le gouvernement de Vichy en décembre 1940, Séraphin Buisset participe à la Résistance. Recherché par la Gestapo en 1944 il quitte l'Isère au mois de juillet et réside alors dans l'Hérault.
De retour dans sa commune après la Libération, il ne reprend pas d'activité politique.