Jean-François Escudier
1759 - 1819
- Informations générales
-
- Né le 16 décembre 1759 à Solliès-Toucas ( - Généralié de Provence - France)
- Décédé le 14 avril 1819 à Toulon (Var - France)
1759 - 1819
Membre de la Convention, né à Solliès-Toucas (Généralité de Provence, France), le 16 décembre 1759, mort à Toulon (Var), le 14 avril 1819, il était juge de paix à Toulon, lorsqu'il fut, le 4 septembre 1792, élu membre de la Convention par le département du Var, le 1er sur 8, avec 254 voix sur 486 votants.
Il siégea à la Montagne, répondit au 3e appel nominal, dans le jugement du roi : « la mort » et fut envoyé en mission avec son collègue Gasparin, dans le Var et les Bouches-du-Rhône, et à l'armée du général Cartaux à Toulon, où il montra de la modération dans l'application des mesures ordonnées par le Comité de salut public. A l'égard des autorités anglaises qui avaient dressé la potence en permanence à Toulon, et y faisaient tous les jours supplicier des citoyens, Escudier déclara au général O'Hara, qui commandait la place, que la continuation de pareilles cruautés serait punie sur les officiers anglais qui tomberaient en son pouvoir, et les exécutions cessèrent dans Toulon. Rappelé à la Convention, il parvint, avec le concours de Granet (des Bouches-du-Rhône), à sauver les principaux édifices de Marseille et de Toulon, qui allaient être démolis en vertu d'ordres donnés par Fréron. Toulon devait même être rasée en entier, le port seul devait être conservé. Au 9 thermidor, Escudier contribua à la chute de Robespierre, mais il ne s'associa pas à la réaction qui suivit, et il devint ainsi suspect aux « modérés », qui ne tardèrent pas à l'impliquer dans le mouvement insurrectionnel dont Toulon fut le théâtre aux premiers jours de prairial an III. Décrété d'arrestation, puis d'accusation, Escudier fut rendu à la liberté par l'amnistie du 4 brumaire.
Il vécut dès lors à Toulon, étranger à la politique, se consacrant exclusivement aux fonctions « d'intendant de la santé », qu'il remplit pendant la durée de l'Empire et pendant les Cent-Jours. Frappé par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, il alla chercher un asile à Tunis. En décembre 1818, une ordonnance royale l'autorisa à rentrer en France. Il revint à Toulon, où il mourut au bout de quelques mois.
Date de mise à jour: octobre 2019