Pierre, Louis Ichon
1757 - 1837
- Informations générales
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- Né le 6 novembre 1757 à Génissac ( - Généralité de Bordeaux France)
- Décédé le 30 décembre 1837 à Génissac (Gironde - France)
1757 - 1837
Député en 1791, membre de la Convention, né à Génissac (Généralité de Bordeaux) le 6 novembre 1757, de Jean Joseph Ichon, docteur en médecine, et de Marie Lescure, mort à Peyfaure, commune de Génissac (Gironde) le 30 décembre 1837, il entra de bonne heure dans les ordres et devint prêtre supérieur de l'Oratoire à Condom.
Il se montra favorable à la Révolution, et fut élu, le 3 septembre 1791, député du Gers à l'Assemblée législative, le 3e sur 9, par 103 voix (202 votants). Il vota avec la gauche pour les réformes et s'éleva à plusieurs reprises contre l'attitude des prêtres qui refusaient le serment civique, par exemple le 22 mai 1792, lorsqu'il demanda que les « réfractaires » fussent privés de leurs émoluments ; un autre jour, il proposa de leur continuer leur traitement intégral, à la condition qu'ils sortiraient aussitôt de France.
Réélu député à la Convention, le 5 septembre 1792, par le département du Gers, le 7e sur 9, avec 258 voix (474 votants), Ichon siégea à la Montagne, et fut un de ceux qui, à la société des Jacobins, dont il était membre influent, provoquèrent la mise en accusation de Louis XVI. Il vota pour la mort, sans appel ni sursis, en disant: « Lorsque j'ai voté pour l'affirmative, (Louis est coupable), j'ai déclaré que j'avais la conviction. La loi applique la peine de mort. Les principes réclament ici l'application de la loi. L'Intérêt de la République exige que Louis meure. Chargé par mes commettants de veiller à cet intérêt, je vote pour la mort. » Envoyé quelque temps après, avec Dartigoeyte, en mission dans la Gironde, les Landes et le Gers, il prit des mesures de rigueur contre les prêtres non assermentés. Arrêté à Bordeaux à la nouvelle des événements du 31 mai, il put s'échapper et revint à Paris. Ses collègues l'envoyèrent alors dans le Loiret pour y organiser des remontes de cavalerie.
Ichon devint, sous l'Empire, inspecteur de la loterie à Senlis. La Restauration le destitua de cet emploi, et la loi du 12 janvier 1816 l'exila de France comme régicide.
Ichon ne rentra en France qu'après la révolution de 1830, et finit ses jours à Génissac, dans la retraite.
Date de mise à jour: avril 2019