Alexandre Deleyre
1726 - 1797
- Informations générales
-
- Né le 5 janvier 1726 à Portets ( - Généralité de Bordeaux - France)
- Décédé le 10 mars 1797 à Paris (Seine - France)
1726 - 1797
Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-cents, né à Portets (Généralité de Bordeaux, France), le 5 janvier 1726, mort à Paris (Seine), le 10 mars 1797, il fit ses études chez les Jésuites, et pensa entrer dans cet ordre.
Mais, étant venu à Paris, il fréquenta les encyclopédistes, s'adonna à la littérature, collabora au Journal des Savants (1754), à l'Encyclopédie, publia l'Analyse de la philosophie de Bacon (1755), etc., et obtint, par la protection du duc de Nivernais, la place de secrétaire des carabiniers, puis d'attaché à l'ambassade de Vienne, enfin de précepteur du duc de Parme. Cette éducation terminée, il revint à Paris, se lia avec J.-J. Rousseau pour qui il composa des paroles de romances, et accueillit avec enthousiasme la Révolution, qui semblait devoir appliquer ses idées philosophiques.
Il avait été nommé administrateur du district de Cadillac (Gironde), lorsqu'il fut élu, le 8 septembre 1792, membre de la Convention par le département de la Gironde, le 9e sur 10, avec 322 voix sur 571 votants. Il prit place au milieu des autres députés de la Gironde, et, dans le procès de Louis XVI, après avoir voté pour l'appel au peuple, répondit au 3e appel nominal : « Pour le maintien de la République, pour le salut du peuple, pour l'instruction du genre humain, je vote pour la mort. » Il put échapper aux arrestations décrétées, après le 31 mai, contre les amis des Girondins, reparut en 1795, et fut nommé membre de l'Institut, dans la classe des sciences morales et politiques.
Le 4 brumaire an IV, il entra au Conseil des Cinq-cents comme ex-conventionnel, et mourut quelques mois après.
On a de lui, outre les ouvrages déjà cités : L'esprit de St-Evremond (1761); Le Génie de Montesquieu (1762), etc., il a collaboré à l'Histoire philosophique de Raynal, à l'Histoire des voyages de Prévost, etc. M. Strekeisen-Moulton dans son ouvrage : J.-J. Rousseau, ses amis et ses ennemis (1865), a publié cinquante lettres inédites et intéressantes de Deleyre.