Pierre Du Bouchet
1737 - 1818
- Informations générales
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- Né le 13 septembre 1737 à Thiers ( - Généralité de Riom - France)
- Décédé le 24 mars 1818 à Constance (Grand Duché de Bade - Allemagne)
1737 - 1818
Député en 1791, membre de la Convention, né à Thiers (Généralité de Riom, France), le 13 septembre 1737, mort à Constance (Grand Duché de Bade, Allemagne), le 24 mars 1818, il était fils d'un fabricant de papier. Il se fit recevoir médecin et s'établit à Montbrison.
Le 4 septembre 1791, il fut élu suppléant à l'Assemblée législative par le département de Rhône-et-Loire, avec 196 voix sur 349 votants, et ne fut admis à siéger que le 27 juin 1792, en remplacement de M. Jovin-Molle, démissionnaire.
Réélu par le même département membre de la Convention (5 septembre 1792), le 4e sur 15, avec 735 voix sur 835 votants, il siégea à la Montagne, et, dans le procès du roi, répondit au 3e appel nominal : « Je vote pour la mort du tyran. »
Dans la séance du 25 juin 1793, Bernard des Sablons ayant demandé un congé, Dubouchet s'y opposa : « Il est souverainement imprudent, dit-il, d'accorder des congés dans ce moment ; on doit craindre que ce ne soient des intrigants qui aillent dans les départements pour égarer les citoyens. » La Convention rapporta le congé accordé.
Envoyé en mission en Seine-et-Marne (juillet 1793), il se fit remarquer par un luxe de costume inusité chez un représentant du peuple ; il rendit compte de cette mission à la Convention, le 28 brumaire an II. Il fit décréter (7 frimaire) une amnistie pour les troubles causés par la cherté des grains ; défendit (24 pluviôse) les actes du tribunal révolutionnaire de « Commune Affranchie » (Lyon) ; fit renvoyer au Comité de Salut public l'examen des plaintes portées contre lui ; s'opposa à l'arrestation de Lebon (15 thermidor) ; prit part à la discussion du Code civil (16 frimaire an III) ; s'opposa (16 pluviôse) à l'envoi de représentants aux colonies, en disant : « Je reconnais combien le commerce de l'Inde est important ; mais dans ce moment je pense qu'il faut diriger toutes nos forces navales contre l'orgueilleuse Angleterre ; Carthage pensait ainsi. S'il n'y avait pas eu de faction dans le Sénat de Carthage, Hannon serait parti deux mois plus tôt, et Rome n'existerait peut-être plus. »
Après la session, il revint exercer la médecine à Montbrison.
La loi du 12 janvier 1816 contre les régicides l'obligea de quitter la France.