Jean-Baptiste Lacoste

1753 - 1821

Informations générales
  • Né le 30 août 1753 à Mauriac ( - Généralité de Riom - France)
  • Décédé le 13 août 1821 à Mauriac (Cantal - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 4 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Cantal
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Mauriac (Généralité de Riom, France) le 30 août 1753 « de Me Jean Lacoste avocat en parlement et procureur d'office en la justice de cette ville et Delle Elisabeth Delpech son épouse » , mort au château de Vaisses, près Mauriac (Cantal), le 13 août 1821, avocat avant la Révolution, il était juge de paix à Mauriac, quand il fut élu, le 4 septembre 1792, député du Cantal à la Convention, le 4e sur 8, par 193 voix (364 votants).

Il vota sans appel ni sursis la mort de Louis XVI en disant : « Le tyran vivant est le fanal de nos ennemis du dedans et du dehors. Mort, il sera l'effroi des rois ligués et de leurs satellites. Son ombre déconcertera les projets des traîtres, mettra un terme aux troubles, aux factions, donnera la paix à la république, et détruira enfin les préjugés qui ont trop longtemps égaré les hommes. Le tyran est déclaré convaincu du plus grand des crimes, de celui d'avoir voulu asservir la nation. La loi prononce la peine de mort contre un pareil attentat soumis à la loi; je vote pour la mort, »

Presque toujours en mission, notamment dans les départements de la Haute-Loire, du Cantal, et aux armées du Rhin, de la Moselle et du Nord, il prit rarement part aux délibérations de l'assemblée. Lacoste annonça à la Convention l'évacuation de Saarbruck, la défaite des Autrichiens près d'Haguenau, la prise de Wissembourg et de Lauterbourg, l'entrée des Français à Spire et à Kaiserslautern, la prise de Valenciennes, etc., envoya des drapeaux pris à l'ennemi, et rendit compte de nos victoires en Hollande. Dans une de ses lettres, du 2 ventôse an II, signée de lui et de son collègue Baudot, il dénonça le député Faure comme ayant « persécuté les patriotes de Nancy ». Faure se vengea, plus tard, en reprochant à Lacoste d'avoir organisé en Alsace une commission révolutionnaire qui, sous la direction de l'accusateur public Schneider, aurait frappé de nombreuses victimes. Le député Delahaye, quoique modéré et proscrit au 31 mai, prit la défense de Lacoste, dont il vanta le désintéressement. Il demanda qu'il fût autorisé à rester aux arrêts chez lui et sans gendarmes, « attendu qu'il n'aurait pas le moyen de les payer. » Cependant la majorité décréta Lacoste d'arrestation. Emprisonné, il ne fut rendu à la liberté que par l'amnistie de brumaire an IV.

Le 18 germinal an VIII, Lacoste, qui ne s'était pas montré hostile à la politique de Bonaparte, fut nommé conseiller de préfecture du Cantal; puis il devint (9 frimaire an IX) préfet du département des Forêts, qu'il administra plusieurs années.

Pendant les Cent-jours, Napoléon lui confia une nouvelle préfecture celle de la Sarthe. Cette nomination lui valut d'être atteint par la loi dite d'amnistie ; il se réfugia en Belgique, mais il obtint, au bout de quelque temps, la permission de rentrer en France. Membre de la Légion d'honneur du 25 prairial an XII.

Date de mise à jour: septembre 2017