Charles, François, Jean Pérard
1760 - 1833
- Informations générales
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- Né le 9 avril 1760 à Angers ( - Généralité de Tours - France)
- Décédé le 6 avril 1833 à Paris (Seine - France)
1760 - 1833
Membre de la Convention, né à Angers (Généralité de Tours, France) le 9 avril 1760 « fils du Sr Charles Pérard, vérificateur des aydes au bureau de cette ville et de demoiselle Magdeleine Elisabeth Fouquet », mort à Paris (Seine) le 6 avril 1833, il était avocat à Angers avant la Révolution.
Administrateur du district d'Angers, il fut nommé (septembre 1791) député-suppléant de son département à l'Assemblée législative sans être appelé à y siéger. Elu, le 5 septembre 1792 membre de la convention par le département de Maine-et-Loire, le 9e sur 11, avec 365 voix (600 votants, 645 inscrits), il se prononça, dans le procès du roi, contre l'appel au peuple, en disant: « Non, parce que je voterai pour une mesure de sûreté générale, sur laquelle la ratification formelle ne sera pas portée. » Au 3e appel nominal il répondit : « Je vote pour la mort. »
Pérard fut envoyé en mission dans l'Aisne et rendit compte de la situation de Beauvais. Il fit partie de la commission des émigrés, et, à la suite des événements de vendémiaire, proposa diverses mesures pour la sûreté de la Convention. Compromis, après la session, dans la conspiration du camp de Grenelle, il se retira à l'hôpital de Saint-Cyr, et fut nommé, quelque temps après chef de bureau au ministère de la Police.
Le gouvernement consulaire l'envoya comme commissaire de police à Toulon (8 fructidor an VIII) mais des démêlés avec les autorités locales le firent rappeler, et il resta sans emploi jusqu'en mai 1815. Lorsque l'empereur revint de l'île d'Elbe, Pérard lui envoya, le 21 mars, une adresse ainsi conçue : « Sire, vous voilà donc que le génie de la France qui vous a ramené veille sur vous: disposez de moi, et agréez l'hommage de mon respectueux dévouement. Signé: l'ex-conventionnel Pérard, 6, rue Rameau, derrière l'Opéra. » Il vota ensuite l'Acte additionnel, et fut envoyé à Dieppe, le 17 mai suivant, comme lieutenant extraordinaire de police.
Révoqué à la seconde Restauration, il partit prudemment pour Londres le 27 décembre 1815, et tomba sous le coup de la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides. Etant revenu à Rouen en mars suivant, il fut forcé de repartir, et n'en réclama pas moins, de Londres, une pension du gouvernement royal (lettre du 2 mars 1819), en alléguant que « les accidents financiers de la Révolution avaient rendu une fonction publique utile à son existence ». Sa demande ne fut pas accueillie, et Pérard ne rentra en France qu'après la révolution de 1830.
Date de mise à jour: janvier 2020