Noël Pointe

1755 - 1825

Informations générales
  • Né le 12 juillet 1755 à Saint-Etienne ( - Généralité de Lyon - France)
  • Décédé le 9 avril 1825 à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 8 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Rhône
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Saint-Etienne (Généralité de Lyon, France) le 12 juillet 1755, mort à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) le 9 avril 1825, d'une famille pauvre, il fut ouvrier arquebusier dès son enfance; dans une supplique adressée plus tard à Louis XVIII, le 27 avril 1828, ses fils disaient « qu'il fût devenu un homme distingué, si son éducation avait pu être proportionnée aux facultés de son esprit ».

Il se montra ardent partisan de la Révolution, et fut élu, le 8 septembre 1792, député de Rhône-et-Loire à la Convention, le 12e sur 15, par 564 voix (821 votants). Il siégea à la Montagne et, dans le procès du roi, répondit au 3e appel nominal : « Un républicain ne veut souffrir ni rois, ni images de la royauté. Je vote pour la mort; je la demande dans les vingt-quatre heures. »

En mission dans la Nièvre et dans le Cher, il prétendit « détruire le fanatisme par la persuasion », tout en usant des moyens les plus révolutionnaires: « Demain, écrivait-il le 6 décembre 1793, j'irai à Rocher-la-Montagne, ci-devant Decize, pour y étouffer quelques crapaux dont le venin terny le beau nom de cette cité. » A Nevers, il établit une société populaire pour la jeunesse, et taxa les riches.

Après thermidor, il resta fidèle aux jacobins ; parlant, le 24 décembre 1794, « sur les dangers de la patrie », il s'écria que « depuis le 9 thermidor, la Terreur avait passé dans d'autres mains, et qu'il voyait avec effroi la contre-révolution empoisonner de son souffle liberticide l'horizon politique », et il conclut à une nouvelle application de la loi contre les suspects. Il vota la mise en accusation de Carrier. Dénoncé par les contre-révolutionnaires de la Nièvre, il eut à répondre de sa conduite devant le comité de législation; mais l'amnistie du 4 brumaire an IV mit fin aux poursuites.

Nommé, après la session, commissaire du Directoire près l'administration centrale de la Nièvre, il devint, sous l'empire, percepteur à Monestier (Dordogne), fut révoqué à la première Restauration, adhéra à l'Acte additionnel, aux Cent Jours, et tomba, de ce chef, sous le coup de la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides.

Pauvre et infirme, il demanda ostensiblement un passeport pour Chambéry (2 février 1816); mais, au lieu de partir, il se cacha à la Bastide, près de Monestier, où il vécut de la charité de ses voisins. Découvert et arrêté le 3 décembre 1817, il essaya de se donner la mort, et fut traduit devant la cour d'assises de la Dordogne qui le condamna à la déportation (21 avril 1818) comme réfractaire à la loi de 1816. Le roi le gracia le 20 mai suivant, et lui accorda, en juin, un sursis temporaire, qui fut converti en sursis indéfini lors de l'amnistie partielle du 25 décembre 1818. On a de lui quelques brochures politiques.