Nicolas Raffron-Dutrouillet ou de Trouillet

1723 - 1801

Informations générales
  • Né le 20 février 1723 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 2 août 1801 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 10 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Seine
Groupe
Montagne
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 17 octobre 1795 au 20 mai 1797
Département
Nord
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Paris (Généralité de Paris), le 20 février 1723, mort à Paris (Seine) le 2 août 1801, il étudia le droit, se fit recevoir avocat, puis entra dans la diplomatie, et fut, avant 1771, chargé d'affaires de France en Toscane.

Attaché ensuite au barreau de Paris, il adhéra avec enthousiasme aux idées de la Révolution, et à soixante-neuf ans, fut élu, le 10 septembre 1792, député du département de Paris à la Convention nationale, le 10e sur 24, par 470 voix (646 votants).

Il opina d'abord avec la Montagne, et, dans le procès du roi, se prononça contre l'appel au peuple, en disant : « Convaincu, comme je le suis, je réponds, avec assurance et tranquillité : Non. » Il opina pour la peine de mort : « Je vote pour la mort du tyran dans les vingt-quatre heures. Il faut se hâter de purger le sol de la patrie de ce monstre odieux. »

Il s'occupa ensuite principalement de matières de législation et de finances, et proposa la vente en détail des biens des émigrés. Converti aux idées modérées, il s'associa, dans les derniers temps de la législature, aux mesures de réaction prises contre les jacobins, et pressa, la mise en jugement de Carrier et de Le Bon.

Elu, le 25 vendémiaire an IV, député du Nord au Conseil des Cinq-Cents, par 301 voix (561 votants), il présida la première séance de la session en qualité de doyen d'âge, présenta un plan de finances, s'éleva contre le luxe, et dit que la cocarde était le plus bel ornement d'un citoyen.

Il quitta le Conseil le 20 mai 1797, et mourut quatre ans après, à 78 ans.