Jean, François Ricord

1759 - 1818

Informations générales
  • Né le 21 septembre 1759 à Grasse ( - Généralité de Provence France)
  • Décédé le 21 février 1818 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Var
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Grasse (Généralité de Provence) en 1760, mort le 21 février 1818 à Paris, il était avocat et maire de Grasse, lorsqu'il fut élu, le 5 septembre 1792, député du Var à la Convention, le 3e sur 8, par 379 voix (474 votants).

Il siégea à la Montagne, se prononça « pour la mort » dans le procès du roi, se rendit en mission dans le Midi, et fut mêlé aux graves événements dont Toulon fut alors le théâtre. Il annonça à l'assemblée la reprise de cette ville sur les Anglais, adressa plusieurs proclamations aux habitants, et prit certaines mesures qui le firent dénoncer à la Convention : on lui reprochait notamment d'avoir mis en réquisition les huiles; mais il se justifia des griefs invoqués contre lui par Escudier, prit part à la discussion des attributions diplomatiques du comité de salut public, présenta un plan pour la réduction de la contribution foncière aux neuf-dixièmes de sa quotité, dénonça la rentrée des émigrés dans le Midi, et, compromis par ses relations avec les Jacobins, fut arrêté, puis rendu à la liberté par l'amnistie du 4 brumaire. Mais on le ressaisit bientôt comme complice de Babeuf ; traduit devant la haute cour de Vendôme, il se défendit avec énergie et fut acquitté.

En l'an IX, le gouvernement consulaire lui ordonna de s'éloigner de Paris ; il refusa, fut arrêté le 28 brumaire, et relâché quelque temps après. Emprisonné de nouveau à la Force le 23 juillet 1806, il resta douze jours au secret, fut remis en liberté, mais fut placé en résidence à Saint-Benoist-sur-Loire, sous la surveillance de la police.

Pendant les Cent-Jours, il obtint du gouvernement impérial les fonctions de lieutenant extraordinaire de police à Bayonne. Atteint par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, il partit pour la Belgique en février suivant, et y mourut deux ans après.