Jean, Pascal Rouyer

1761 - 1819

Informations générales
  • Né le 12 mars 1761 à Pézenas ( - Généralité de Montpellier France)
  • Décédé le 20 octobre 1819 à Bruxelles (Pays-Bas)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 6 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Hérault
Groupe
Majorité réformatrice
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Hérault
Groupe
Girondins
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 13 octobre 1795 au 19 mai 1797
Département
Hérault
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Pézenas (Généralité de Montpellier) le 12 mars 1761 « de Mr. Joseph François Rouyer et de Delle Marie Claudine Calmet » , mort à Bruxelles (Pays-Bas) le 20 octobre 1819, il était maire de Béziers en 1789.

Partisan des idées nouvelles, il fut élu (6 septembre 1791) député de l'Hérault à l'Assemblée législative, le 3e sur 9, par 236 voix (463 votants). Il siégea dans la majorité réformatrice et prit fréquemment part aux discussions. Il dénonça avec insistance les ministres Bertrand, de Lessart et Narbonne, parla sur les affaires extérieures, dit qu'il fallait mettre en demeure l'empereur d'Autriche de déclarer s'il entendait demeurer allié et ami de la nation française, signala à l'indignation populaire les feuilles royalistes et la proclamation des princes pour exciter les troupes à la désertion, réclama des rigueurs contre les prêtres, fit décréter la suppression du mot « Sire », et fut membre du comité de la marine.


Réélu, le 5 septembre 1792, député de l'Hérault à la Convention nationale, le 5e sur 9, par 299 voix (483 votants), il fit un rapport sur les travaux du camp sous Paris, et se mêla à un assez grand nombre de délibérations. Il se lia avec le parti girondin, dont il partagea les opinions et la fortune : adversaire de la Commune de Paris, il s'éleva à la tribune contre ce qu'il appelait la « licence des sections ». Après avoir reclamé l'ajournement du débat sur la culpabilité de Louis XVI, il opina, cependant, pour la peine capitale, en disant : « La majorité de l'assemblée m'a imposé la loi d'appliquer la peine encourue par Louis, je vote pour la peine de mort. »


En mission à Lyon (juillet 1793), il fit ses efforts pour épargner à la ville le sort dont elle était menacée, et y demeura, malgré le décret qui l'avait rappelé en lui enlevant ses pouvoirs.

S'étant rendu en mission dans l'Hérault, il fut dénoncé par Chabot comme y travaillant contre le 31 mai; arrêté à Lyon, il réussit une première fois à se disculper, mais Chabot dévoila la correspondance de Rouyer avec plusieurs députés incriminés; en conséquence, il fut décrété d'accusation, et mis hors la loi le 3 octobre 1793; mais il parvint à s'échapper.

Réintégré à la Convention le 18 frimaire an III, il s'en prit à la fois aux prêtres et aux terroristes, proposa le décret d'accusation contre Collot-d'Herbois, Barrère et Billaud-Varennes, fut envoyé à Toulon pour y organiser une commission municipale et y poursuivre les restes du parti jacobin, et obtint sa réélection au Conseil des Cinq-Cents, le 21 vendémiaire an IV, par le département de l'Hérault, qui lui donna 136 voix (232 votants), et par quatre autres départements.

Là, il fit repousser par l'ordre du jour la dénonciation des citoyens de Marseille relative aux massacres du Midi, appuya le projet pour la radiation définitive, de toutes les listes d'émigrés, des représentants inscrits par suite du 31 mai, s'opposa au projet d'exclusion de Ferrand-Vaillant, parla fréquemment sur la marine, les colonies, les questions militaires, la loi du 3 brumaire an IV, et quitta l'assemblée en germinal an V.

Sous la Restauration, frappé par la loi de 1816 contre les régicides, il partit pour Bruxelles, tout en réclamant, comme n'ayant rempli aucune mission officielle pendant les Cent-Jours. L'erreur fut reconnue, et, le 29 mai 1819, il reçut l'autorisation de rentrer en France. Mais l'état de sa santé ne lui permit pas d'en profiter, et il mourut à Bruxelles cinq mois plus tard.

Date de mise à jour: décembre 2014