Charles, Louis, Joseph de Fregeville de Gau

1762 - 1841

Informations générales
  • Né le 1er novembre 1762 à Teillet ( - Généralité de Toulouse France)
  • Décédé le 4 avril 1841 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 avril 1799 au 26 décembre 1799
Département
Hérault
Groupe
Bonapartiste
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 25 décembre 1799 au 4 juin 1814
Département
Hérault
Groupe
Bonapartiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif en l'an VIII, né au château de Grandval à Teeillet (Généralité de Toulouse) le 1er novembre 1762, de messire jean de Fregeville de Gau, ancien capitaine de cavalerie, chevalier de l'ordre militaire de St Louis, seigneur de Granval et Plegades et de damme Suzanne Périé, mort à Paris (Seine) le 4 avril 1841, il fut envoyé dès l'âge de douze ans au régiment de dragons de Condé, où son frère aîné venait de mourir.

Sous-lieutenant le 11 juillet 1779, capitaine le 12 juillet 1781, capitaine de remplacement le 24 mai 1785, il passa une partie de son temps à voyager. Le 17 mai 1790, il réprima, à la tête de la garde nationale à cheval de Montpellier, les troubles de Nîmes et de Beaucaire. Le 20 janvier 1792, il passa au 3° régiment de chasseurs à cheval. Lieutenant-colonel des hussards de Chamborant, le 13 avril de la même année, grâce à la protection de La Fayette, il prit part aux diverses escarmouches qui marquèrent les débuts de la 1re coalition.

Après le départ de La Fayette, il sut maintenir le régiment de Chamborant que son colonel voulait faire passer à l'ennemi. Pour le récompenser de son patriotisme, le gouvernement lui envoya, le 20 octobre 1792, le brevet de colonel de ce même régiment. Frégeville sut se faire apprécier par Dumouriez ; il se battit vaillamment à Valmy, à Jemmapes et à Nerwinde, où il ne put arrêter la retraite de Miranda. Peu après, il fut mêlé aux intrigues de Dumouriez et ne fut retenu qu'en apprenant la désertion de ce général.

Il avait éveillé la méfiance de Bouchotte, ministre de la guerre, qui le fit appeler à Paris. Mais le comité de salut public ayant obtenu sur son compte de bons renseignements militaires, le renvoya à son régiment. Le 15 mai 1793, il fut promu général de brigade et dirigé sur l'armée des Pyrénées-Orientales. Fait prisonnier par les Espagnols, il resta deux ans en captivité, puis se rendit à Montpellier, pour y attendre ses lettres de service ; là, grâce à sa fermeté et à sa douceur, il calma une sédition. Cette conduite lui valut d'être élu, le 25 germinal an VII, député de l'Hérault au Conseil des Cinq-Cents.

Il prit une part très active au 18 brumaire. Ce fut lui qui enleva Lucien Bonaparte de la salle des séances, pour le soustraire aux violences dont on le menaçait.

Il fut choisi par le Conseil pour faire partie de la commission intermédiaire, le 19 frimaire an VIII ; il fut élu, le 4 nivôse suivant, par le Sénat conservateur, député de l'Hérault au nouveau Corps législatif, et, le 7 germinal de la même année, promu général de division.

Envoyé en Italie a la tête des troupes légères, il se signala au passage du Mincio et du Tagliamento et fut nommé, à la suite de l'armistice, au commandement de la 9e division militaire.

Le 19 frimaire an XII, membre de la Légion d'honneur, commandeur le 25 prairial de la même année, il fut appelé au commandement d'une division de cavalerie dans le corps de Masséna, puis de toute la cavalerie (quatre divisions), quand les corps combinés de Saint-Cyr et de Masséna passèrent sous les ordres de Joseph Bonaparte ; il se signala à la prise de Civitella.

Appelé près de l'Empereur après Eylau, Frégeville ne rejoignit l'armée française qu'à Tilsitt, et ce fut pour tomber en disgrâce, car il resta sans emploi jusqu'à la première Restauration.

Le 8 juillet 1814, il fut nommé chevalier de Saint-Louis, et, le 27 décembre suivant, grand-officier de la Légion d'honneur.

Pendant les Cent-Jours, il commanda la cavalerie du 2e corps d'observation à l'armée des Pyrénées-Orientales.

À la seconde Restauration, ne voulant pas obéir aux ordres du duc d'Angoulême qui lui ordonnait de licencier sa cavalerie, il fut appelé par Gouvion-Saint-Cyr, ministre de la guerre, à occuper le poste d'inspecteur général de la cavalerie de l'armée de la Loire. Mais les projets du duc d'Angoulême ayant abouti, Frégeville fut mis à la retraite.

En 1830, le général de Frégeville fut député par Montpellier auprès du nouveau chef de l'Etat. Rétabli sur le cadre des officiers-généraux en disponibilité, il y resta jusqu'en 1833.

En 1834, à l'attentat de Fieschi au boulevard du Temple, son cheval reçut trois blessures. À cette occasion, le duc d'Orléans et le roi lui-même voulurent faire remettre Frégeville en activité, mais le maréchal Maison s'y opposa.

Les biographes de Frégeville racontent qu'il fut intimement lié avec Mme de Krudner et qu'il conserva longtemps avec elle des relations épistolaires.

Date de mise à jour: juillet 2020