René, Valentin Burtin
1892 - 1975
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 28 mars 1892 à La Chapelle-Thécle (Saône-et-Loire).
Député de Saône-et-Loire de 1928 à 1932 et de 1936 à 1942.
René Burtin fit ses études à l'Ecole normale primaire de Mâcon, de 1909 à 1912 et débuta dans l'enseignement, comme instituteur stagiaire adjoint, à Blanzy-les-Mines.
Appelé au 134e régiment d'infanterie en octobre 1913, il passa pendant la guerre au 10e régiment d'infanterie en qualité de sous-lieutenant. Il fut blessé deux fois et cité trois fois.
Inscrit au parti socialiste, il se présenta aux élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928 dans la circonscrpition de Louhans et fut élu au deuxième tour de scrutin, par 9.539 voix sur 18.857 votants. Secrétaire de la Commission de l'armée et membre de la Commission des pensions civiles et militaires, il rédigea, à ces deux titres, de nombreux rapports. Il déposa également maintes propositions de loi en faveur des fonctionnaires, de l'enseignement notamment - et des anciens combattants. Il prit part à la discussion des budgets de 1929, 1930 et 1931-1932, en se préoccupant surtout de la situation matérielle et morale du personnel enseignant, des militaires et des victimes de la guerre. Il s'inténessa également au rôle possible du cinéma pour l'agriculture et l'enseignement - budget de 1929 - et aux fermes expérimentales (budget de 1930). Il intervint dans la discussion d'un projet de loi sur l'organisation défensive des frontières (1929), sujet auquel il s'était activement intéressé à la Commission de l'armée. Enfin, il participa comme rapporteur à la discussion du projet de doi tendant à nommer et à promouvoir les mutilés de guerre à 100 % dans la Légion d'hon-neur.
Aux élections générales de 1932, il fut battu dans sa circonscription par M. Couillerot, n'ayant obtenu, au deuxième tour de scrutin, que 8.870 voix contre 10.459 qui allèrent à son adversaire. Il exerça alors les fonctions de secrétaire administratif du groupe parlementaire socialiste.
Elu conseiller général de Saône-et-Loire en 1934, il se représenta aux élections législatives du 26 avril 1936 et fut réélu au premier tour de scrutin, par 9.853 voix, M. Couillerot n'en ayant recueilli que 5.249. Il fut désigné pour faire partie de la Commission chargée de l'examen des projets de loi sociaux, de la Commission des pensions et de la Commission de l'armée dont il fut élu vice-président. Il déploya une grande activité en faveur des militaires et des anciens combattants, tant par le dépôt de propositions de loi que par la rédaction de rapports et d'avis et par de nombreuses interventions en -séance publique. Il soutint la loi de 1937 sur les conventions collectives dans l'agriculture et se préoccupa de la situation des instituteurs (budget de 1939).
Il fut élu secrétaire de la Chambre le 9 janvier 1940. A ce titre il s'occupa de la situation faite aux parlementaires après l'armistice.
Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota, comme la majorité de ses collègues, le projet de loi constitutionnelle.
En 1944, il s'engagea au bataillon F.F.I. 2/22 de Paris (Armée Rhin et Danube). Démobilisé en 1945, il exerça ses fonctions d'instituteur à Paris jusqu'en 1947. Il prit alors sa retraite à Louhans.
Titulaire de la Croix de guerre, M. Burtin est Officier de la Légion d'honneur à titre militaire.
Né le 28 mars 1892 à La-Chapelle-Thècle (Saône-et-Loire)
Décédé le 10 janvier 1975 à Lons-le-Saunier (Jura)
Député de Saône-et-Loire de 1928 à 1932 et de 1936 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 811, 812)
Instituteur à Paris pendant l'Occupation, René Burtin adhère au Front national clandestin en 1943. Engagé en août 1944 au bataillon F.F.I. 2/22 de Paris, il combat en Alsace.
Après la Libération le Jury d'honneur ne le relève pas de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle. Dans sa décision du 30 novembre 1945, cette instance estime que l'ancien député « n'a pas apporté la preuve de sa participation active à la résistance contre l'usurpateur et l'occupant avant le mois d'août 1944 ».
Socialiste modéré, René Burtin adhère au parti socialiste de Paul Faure et se retire à Louhans en 1947.