Joseph, Julien Souhait
1759 - 1842
- Informations générales
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- Né le 9 janvier 1759 à Raon-l'Etape ( - Duché de Lorraine - Généralité de Nancy )
- Décédé le 12 décembre 1842 à Nancy (Meurthe - France)
1759 - 1842
Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Raon-L'Etape (Duché de Lorraine, généralité de Nancy) le 9 janvier 1759, mort à Nancy (Meurthe) le 12 décembre 1842, fils d'un maître des eaux et forêts, il était avocat à Saint-Dié au moment de la Révolution.
Officier municipal en février 1790, Julien Souhait fut nommé maire de Saint-Dié le 15 novembre 1790. Il occupait encore ce poste lorsque, le 4 septembre 1792, il fut élu membre de la Convention par le département des Vosges, le 6e sur 8, avec 251 voix (339 votants).
Il vota la mort du roi, en ajoutant : « Je demande qu'elle soit suspendue jusqu'à la ratification de la Constitution. En attendant cette époque, je demande la détention. » Il se prononça en outre pour l'appel et pour le sursis. Membre suppléant du comité des finances, il fit partie de plusieurs commissions, et vota la mise en accusation de Carrier.
Elu, le 21 vendémiaire an IV, député des Vosges au Conseil des Cinq-Cents, par 184 voix (270 votants), il parla sur l'impôt des tabacs, et siégea jusqu'en floréal an VI.
Mais bientôt rallié au nouveau régime, il fut nommé receveur général des finances en Hollande. Ayant voté non lors du plébiscite pour l'élévation de Bonaparte à l'Empire, il fut destitué, et vécut, dès lors, dans une campagne près de Verdun.
Proscrit comme régicide par la loi du 12 janvier 1816, il fut arrêté, le 6 mars suivant, à Pontarlier, porteur d'un faux passeport sous le nom de Derivaux; mais l’intervention de MM. Lanjuinais et de Martignac lui permit de continuer son chemin. Il se réfugia en Suisse, dans le Valais, d'où son fils, capitaine d'artillerie et chevalier de la Légion d'honneur, demanda en vain son rappel (12 septembre 1828).
Il ne rentra en France qu'après la révolution de juillet 1830, se fixa alors à Nancy, et, possesseur d'une grande fortune, l'employa, dit un biographe, « à une foule de bonnes œuvres. » Par son testament, il légua une somme importante pour servir des rentes viagères à ses collègues survivants de la Convention nationale.
Date de mise à jour: août 2020