Anne, Alexandre, Marie Thibault

1747 - 1813

Informations générales
  • Né le 8 septembre 1747 à Ervy-le-Chatel ( - Généralité de Paris France)
  • Décédé le 26 février 1813 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 16 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Nemours (Type : Bailliage)
Groupe
Clergé
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 3 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Cantal
Groupe
Plaine
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 octobre 1795 au 19 mai 1797
Département
Cantal
Groupe
Modérés
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 15 avril 1799 au 26 décembre 1799
Département
Loir-et-Cher

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, et membre du Tribunat, né à Ervy (Généralité de Paris) le 8 septembre 1747, mort à Paris (Seine) le 26 février 1813, il entra dans les ordres. Il était curé de Souppes, près de Nemours, à l'époque de la Révolution.

Partisan des idées nouvelles, il fut élu, le 16 mars 1789, député du clergé aux Etats-Généraux par le bailliage de Nemours. Il fut au nombre des commissaires choisis pour conférer avec le tiers, et, le 25 mai, proposa, dans la chambre de son ordre, un projet de conciliation pour la vérification des pouvoirs, portant que les pouvoirs vérifiés dans chaque chambre seraient soumis à la confirmation des deux autres; mais les évêques firent échouer la proposition. Secrétaire de l'Assemblée (12 octobre 1789), adjoint au comité ecclésiastique, il vota constamment avec la majorité, combattit la condition du marc d'argent pour l'éligibilité, se plaignit de l'inégale répartition des décimes, parla sur la destitution des vicaires, et prêta le serment ecclésiastique (décembre 1790).

Devenu évêque constitutionnel du Cantal (mars 1791), en résidence à Saint-Flour, il fut élu, le 3 septembre 1792, député de ce département à la Convention, le 1er sur 8, par 343 voix (363 votants). Dans le procès du roi, il opina en ces termes : « Je déclare que, quel que soit le vœu de la majorité, je m'y soumettrai. Je vote pour la réclusion pendant la guerre et l'expulsion à la paix. » S'étant réuni ensuite au parti de la Gironde, il fut attaqué plusieurs fois par ses collègues de la Montagne, notamment par Couthon, au sujet de sa correspondance avec les départements. A partir de cette époque il se tint à l'écart, parut peu à la tribune, si ce n'est pour solliciter la fixation du traitement des évêques et (décembre 1793) pour réclamer la mise en liberté des comédiens du Théâtre-Français. Il se démit de ses fonctions épiscopales en même temps que Gobel. Après le 9 thermidor, il insista pour la réintégration de La Révellière-Lépeaux dans la Convention, prononça un discours contre Carrier, et multiplia les rapports et les projets sur les finances, les subsistances, les biens nationaux.

Il prit part à la répression de l'insurrection de germinal an III, fut secrétaire de l'assemblée, et fut réélu, le 22 vendémiaire an IV, député du Cantal au Conseil des Cinq-Cents, à la pluralité des voix sur 224 votants. Là, il fit partie de la commission des monnaies, présenta des rapports sur le traitement des fonctionnaires, sur les patentes, sur la fabrication des monnaies, obtint, le 26 germinal an VII, un nouveau mandat du département de Loir-et-Cher, se montra favorable au coup d'Etat du 18 brumaire an VIII, et fut nommé membre de la Commission intermédiaire désignée par Bonaparte, et membre du Tribunat (4 nivôse an VIII).

En mars 1801, Thibault combattit les assertions d'Huguet en faveur du projet de loi sur la dette publique et les domaines, et parla en faveur des créanciers qui avaient contracté avec le Directoire. Il s'opposa à l'établissement des bourses de commerce, se plaignit de la trop grande extension donnée au système des cautionnements, montra quelque indépendance à l'égard de la politique personnelle de Bonaparte, notamment lors de la conclusion du traité de paix avec la Russie, et protesta contre cette expression du traité : les sujets des deux puissances. « Les Français, dit-il, ne sont sujets de personne. » Compris en 1802 dans la première élimination du Tribunat, Thibault vécut dans la retraite jusqu'à sa mort.