Octave, François Butin

1860 - 1926

Informations générales
  • Né le 14 décembre 1860 à Margny-les-compiègne (Oise - France)
  • Décédé le 23 août 1926 à Le mont-dore (Puy-de-Dôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Oise
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Oise
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 décembre 1860 à Margny-les-Compiègne (Oise), mort le 23 août 1926 au Mont-Dore (Puy-de-Dôme).

Député de l'Oise de 1906 à 1910 et de 1914 à 1919.

Industriel, conseiller du commerce extérieur, maire de Margny-les-Compiègne, sa commune natale, Octave Butin se présenta pour la première fois devant les électeurs de l'Oise aux élections législatives du 6 mai 1906, dans la circonscription de Compiègne. Il triompha dès le premier tour de scrutin, par 12.836 voix contre 11.303 au colonel Bougon, ancien député nationaliste du même département, invalidé en 1902.

Membre des Commissions des jeux et du commerce et de l'industrie, il se préoccupa surtout des questions coloniales, agricoles et fiscales et s'attacha à défendre certaines revendications des électeurs de son département. Dans sa profession de foi, qui s'inspirait en général de celle des membres de la gauche radicale, il se prononçait en faveur de la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, pour les retraites ouvrières et la réforme judiciaire. Il s'élevait en outre contre la trop longue durée des périodes d'instruction militaire et, tout en réprouvant « les funestes doctrines antimilitaristes », réclamait un remaniement du code de justice militaire et des conseils de guerre.

Au cours de cette législature, il présenta un rapport sur la législation des chèques et prit part aux discussions concernant le budget des colonies, le tarif général des douanes et la politique du Gouvernement en Indochine.

Battu au renouvellement de 1910 par le candidat d'action libérale Fournier-Sarlovèze, il prit sa revanche aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, en enlevant de justesse au deuxième tour de scrutin le siège de Compiègne au même adversaire, par 11.894 voix contre 11.820. Son programme s'était alors sensiblement modéré et, candidat des républicains démocrates, il réclamait de nombreux sacrifices sur le plan militaire, en affirmant : « Je suis pour tout ce qui renforcera nos armées, contre tout ce qui les affaiblirait ».

Inscrit au groupe de la gauche radicale, membre des Commissions des mines et de la réorganisation économique, il prit part à plusieurs débats sur le budget général, sur le ravitaillement en temps de guerre et sur les réfugiés, demandant notamment à interpeller le gouvernement sur la protection et la conservation des biens et propriétés des habitants des régions évacuées. Il déposa également une proposition de loi relative à l'application du moratorium en matière de propriété industrielle, aux brevets d'invention, aux marques de fabrique et aux dessins et modèles (1916). Il présenta d'autre part. un rapport sur la liberté du commerce des armes de chasse, et déposa un ordre du jour motivé à la suite de la discussion d'interpellations sur la conduite diplomatique de la guerre (1918). La même année, il avait été nommé membre de la Commission d'enquête chargée d'examiner les pièces concernant la condamnation prononcée contre l'ancien Ministre de l'Intérieur Louis Malvy.

Non réélu aux élections de 1919, il se retira de la vie politique et mourut alors qu'il faisait une cure au Mont-Dore, le 23 août 1926. Il avait 66 ans.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1903, il en était devenu officier le 15 janvier 1926.

Date de mise à jour: mai 2014