André, François Laurence-Villedieu
1762 - 1823
- Informations générales
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- Né le 17 décembre 1762 à Villedieu ( - Généralité de Caen France)
- Décédé le 22 février 1823 à Noyarey (Isère - France)
1762 - 1823
Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Villedieu (Généralité de Caen) le 17 décembre 1762 « de Pierre Laurence, dinandier, et Marie Marguerite Engerran » , mort à Noyarey (Isère) le 22 février 1823, reçu avocat au parlement de Paris en 1787, il était administrateur du département de la Manche, quand il fut élu, le 10 septembre 1792, député de la Manche à la Convention, le 12e sur 13, par 396 voix 600 votants).
Il prit place parmi les modérés et, dans le procès du roi, répondit au 2e appel nominal : « Comme le peuple ne sera jamais plus disposé à défendre le jugement porté contre Louis que quand il l'aura prononcé ; je dis oui. » Et au 3e appel naminal :
« Je pense que Louis a mérité la mort, mais qu'il doit être sursis à l'exécution tant que l'Espagne ne nous aura pas déclaré la guerre, que l'Autriche ne la continuera pas. Suspendez votre jugement sur mon opinion. S'il fallait, pour sauver l'Etat, une victime même innocente, il faudrait l'immoler; mais je crois qu'il faut commuer la peine, si elle peut épargner le sang français. L'Autriche mettra bas les armes, l'Espagne ne les prendra pas, ou bien elles se rendront évidemment coupables d'assassinat contre Louis. Si nous n'avons pas la guerre, ne craignez point la tyrannie ; Louis méprisé lui servira de barrière; montrons aux peuples à respecter la loi. Peuple, qui nous entendez, s'il était parmi vous des citoyens qui se fussent livrés à des factions, rappelez-les à des travaux plus utiles. Quant à moi, j'attends tout du temps qui fait tomber les masques. Je me résume. Louis a mérité la mort, je vote pour cette peine; mais je demande qu'il soit sursis à son exécution tant que l'Espagne ne déclarera pas la guerre, tant que l'Autriche ne la continuera pas. »
Lié avec les Girondins, Laurence protesta contre les événements du 31 mai, fut décrété d'arrestation et subit une détention de quatorze mois. Rappelé à la Convention par le décret du 18 frimaire an III, il y appuya toutes les mesures de réaction, dénonça les Jacobins, réclama l'annulation d'une taxe révolutionnaire imposée par Saint-Just et Le Bas, et devint secretaire de la Convention.
Le 23 vendémiaire an IV, trois départements : les Côtes-du-Nord, le Lot et la Somme, le renvoyèrent au Conseil des Cinq-Cents, où il siégea jusqu'en l'an VI.
Date de mise à jour: décembre 2019