Charles, Jean, Victor Buvignier

1823 - 1902

Informations générales
  • Né le 1er janvier 1823 à Verdun (Meuse - France)
  • Décédé le 24 décembre 1902 à Verdun (Meuse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 4 septembre 1881 au 14 octobre 1885
Département
Meuse
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Meuse
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Meuse
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 30 avril 1894
Département
Meuse
Groupe
Union républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er avril 1894 au 2 janvier 1897
Sénateur
du 3 janvier 1897 au 24 décembre 1902

Biographies

Député de 1881 à 1889, frère d'Eusèbe Isidore Buvignier qui avait été représentant en 1848-1849, né à Verdun (Meuse), le 1er janvier 1823, il étudia le droit et fut nommé après février 1848, sous-préfet de Montmédy.

Ses opinions républicaines le firent exiler en 1851, lors du coup d'Etat ; il ne rentra en France qu'après l'amnistie, et fut employé pendant quelque temps aux bureaux de la Compagnie du canal de Suez. Depuis 1870, M. Buvignier, qui avait précédemment publié quelques notes et recherches archéologiques sur la ville de Verdun, sur Jametz et ses seigneurs, etc., fut attaché, à titre auxiliaire, au service des travaux historiques établi par la préfecture de la Seine.

Candidat aux élections législatives de 1881 dans l'arrondissement de Verdun, il fut élu au scrutin de ballottage, le 4 septembre, comme républicain modéré, par 9,807 voix (18,043 votants, 22,438 inscrits), contre 8,031 accordées à M. Salles, candidat bonapartiste. Il s'inscrivit à la gauche modérée, et vota presque toujours avec la majorité. Il se prononça cependant en faveur de l'amendement Jules Roche sur la mairie de Paris, mais il soutint, avec le parti opportuniste, les ministères Gambetta et Ferry.

Inscrit sur la liste républicaine de la Meuse, le 4 octobre 1885, il fut réélu le 1er sur 5, par 38,378 voix (70,523 votants, 83,103 inscrits). Il repoussa la proposition Michelin sur la responsabilité de l'expédition du Tonkin, se prononça contre l'interpellation Clemenceau qui renversa le ministère Rouvier et soutint également M. Tirard; dans la dernière session, il a voté

- pour le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février),
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes (14 mars),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- pour les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).


Né le 1er janvier 1823 à Verdun. (Meuse), mort le 24 décembre 1902 à Verdun.

Député de la Meuse de 1881 à 1894. Sénateur de la Meuse de 1894 à 1902. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 537.)

Réélu dès le premier tour de scrutin aux élections générales du 22 septembre 1889, par 8.745 voix contre 8.219 à son plus proche concurrent, réactionnaire, Charles Buvignier poursuivit son activité au sein du parti républicain, dont il était demeuré l'un des plus fidèles soutiens. En 1891, il présenta un rapport sur une proposition de loi ayant pour objet d'allouer des secours aux familles nécessiteuses des militaires des armées de terre et de mer appelés sous les drapeaux, en cas de mobilisation. Il prit part également à un certain nombre de débats concernant les emprunts et les octrois de plusieurs villes de France et présenta de nombreux rapports relatifs aux écoles normales et aux écoles pratiques d'agriculture.

Aux élections législatives du 20 août 1893, il fut encore réélu au premier tour de scrutin par 10.445 voix contre 5.463 à M. de Vernéville, mais ne devait plus siéger longtemps à la Chambre des députés, les électeurs de la Meuse l'ayant appelé, le 1er avril 1894, à occuper le siège de sénateur attribué à ce département, à la suite de la mort de Victor Schoelcher, sénateur inamovible. II emporta le siège au premier tour de scrutin, par 451 voix sur 844 votants.

A la Chambre Haute, où il fut réélu sans difficultés au renouvellement du 3 janvier 1897 au premier tour de scrutin, par 696 voix sur 839 votants, il pousuivit son activité politique et soutint avec force les principes pour lesquels il avait combattu toute sa vie durant. A sa mort, survenue le 24 décembre 1902 à 79 ans, le doyen d'âge du Sénat, Henri Wallon, en prononçant son éloge funèbre au cours la séance du 13 janvier 1903, déplora la perte d'un des « vétérans de la phalange républicaine » et évoqua les paroles prononcées sur sa tombe par son collègue Boulanger : « Il fût un mémorable exemple de l'homme politique qui traverse les révolutions sans changer de doctrine ».

Historien et archéologue distingué, il avait publié de nombreux ouvrages d'histoire locale, concernant aussi bien, La Monnaie à l'époque romaine, que les Maladreries de la cité de Verdun. Comme publiciste, il avait collaboré sous l'Empire à plusieurs journaux de combat et notamment à Franc parleur, au Patriote de la Meuse et au Démocrate. Il avait également rédigé, avant la guerre de 1870-1871, une publication littéraire : La revue de la Meuse. Il était officier d'Académie. Un buste lui fut consacré par la ville de Montmédy, le 10 septembre 1905.

Il était le frère d'Isidore Buvignier, Représentant à l'Assemblée Nationale Constituante de 1848.