Gaston, Marie, Léon Cabannes
1882 - 1950
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 12 août 1882 à Agen (Lot-et-Garonne), mort le 9 novembre 1950 à Bordeaux (Gironde).
Député de la Gironde de 1932 à 1942 et à la première Assemblée Nationale Constituante de 1945 à 1946.
Originaire du Lot-et-Garonne, Gaston Cabannes apprit le métier de tailleur. Il s'installa à Bordeaux en qualité d'artisan et devint secrétaire du Syndicat des tailleurs de cette ville.
La politique l'attirait. Il se présenta, comme candidat du bloc des gauches, aux élections générales législatives du 11 mai 1924 (scrutin de liste) mais échoua. Il se présenta de nouveau à celles du 22 avril 1928 dans la circonscription de Blaye et essuya un second échec.
Devenu Conseiller municipal de Bordeaux, puis, le 18 octobre 1931, Conseiller général de la Gironde, il fut élu maire de Floirac. Il fut de nouveau candidat aux élections générales législatives des 1er et 8 mai 1932 et fut élu député de la septième circonscription de Bordeaux, au deuxième tour de scrutin par 8.819 voix contre 8.537 à M. Labroue, son concurrent le plus favorisé.
Inscrit au parti socialiste S.F.I.O., il fut à la Chambre membre de la Commission des douanes et des conventions commerciales (1932) et de la Commission du travail (1934). Il intervint dans la discussion du projet de loi portant fixation du budget de l'exercice 1933 (Santé publique) et s'intéressa au sort des blessés de guerre, mutilés du cerveau.
De nouveau candidat aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, il fut réélu, au deuxième tour de scrutin par 8.938 voix contre 8.916 à M. Labroue, son ancien adversaire.
Il resta membre de la Commission du travail et entra à la Commission des boissons (1936). Il s'intéressa à la situation des chômeurs âgés de 70 ans ne pouvant être inscrits aux Caisses de chômage (1938).
Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota contre les pouvoirs constituants demandés par le Maréchal Pétain et fut révoqué de ses fonctions de Maire de Floirac, mandat qu'il retrouva après la Libération, A ce moment, il se présenta aux élections à la première Assemblée Nationale Constituante et fut réélu député de la Gironde, le 21 octobre 1945, sur la liste S.F.I.O. qui obtint 135.901 suffrages sur 383.742 votants.
Membre des Commission de l'intérieur, de l'Algérie et de l'administration générale départementale et communale (1945), il fut nommé, cette même année, juré à la Haute Cour de Justice.
Le 2 juin 1946, il ne sollicita pas le renouvellement de son mandat de député. Il devait mourir quatre ans plus tard à Bordeaux le 9 novembre 1950. Il était âgé de 68 ans.
Né le 12 août 1882 à Agen (Lot-et-Garonne)
Décédé le 9 novembre 1950 à Bordeaux (Gironde)
Député de la Gironde de 1932 à 1942 Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Gironde)
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, tome III, p. 819, 820).
Hostile au maréchal Pétain auquel il avait refusé les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940, Gaston Cabanes est révoqué de son mandat de maire de Floirac. Il le retrouve à la Libération ainsi que son siège de Conseiller général de Cardou-Blanc.
Aux élections du 21 octobre 1945, à la première Assemblée nationale Constituante, Gaston Cabanes figure en troisième position sur la liste présentée par la S.F.I.O. en Gironde. Celle-ci, avec 135 901 voix sur 380 070 suffrages exprimés, devance largement toutes les autres listes en présence et compte quatre élus sur neuf sièges à pourvoir. Membre de la Commission de l'intérieur et juré à la Haute Cour de justice, Gaston Cabanes vote les nationalisations de la Banque de France et du crédit (2 décembre 1945) et des assurances (24 avril 1946) ainsi que le projet de Constitution (19 avril 1946) qui sera repoussé par référendum le 5 mai.
Il ne se représente pas aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale Constituante mais est réélu maire de Floirac aux municipales de 1947 et conserve son siège de Conseiller général lors du renouvellement de 1949. Il meurt un an plus tard.