Jean-François Jacqueminot de Ham
1787 - 1865
- Informations générales
-
- Né le 23 mai 1787 à Nancy ( - Généralité de Nancy - France)
- Décédé le 3 mars 1865 à Meudon (Seine-et-Oise - France)
1787 - 1865
Député de 1828 à 1846 et pair de France, né à Nancy (Généralité de Nancy, France) le 23 mai 1787, mort à Meudon (Seine-et-Oise) le 3 mars 1865, fils de Jean Ignace Jacques Jacqueminot qui avait été membre du conseil des Cinq-Cents et de « dame Marie-Claire Dumaire, son épouse », il entra à l'Ecole militaire en 1803.
Sorti sous-lieutenant de dragons, il se distingua à Austerlitz, fut fait chevalier de la Légion d'honneur à Iéna, et passa capitaine à l'état-major d'Oudinot, dont il devint bientôt l'aide-de-camp ; colonel, blessé à Essling, il assista à la bataille de Wagram, fit la campagne de Russie, couvrit héroiquement le passage de la Bérézina, et, après Bautzen, fut nommé officier de la Légion d'honneur.
La première Restauration le mit en non-activité. Mais, au retour de l'île d'Elbe, il reçut le commandement d'un régiment de lanciers qui chargea plusieurs fois aux Quatre-Bras. Après Waterloo, il dut reconduire la brigade Wathier à Murat, et brisa son épée pour ne pas assister au licenciement de l'armée. Enfermé pendant un mois à l'Abbaye, en compagnie de Drouot, de Belliard et du colonel Moncey, il se retira ensuite à Bar-le-Duc, où il fonda une filature, dans laquelle il plaça de vieux soldats de la République et de l'Empire.
Elu, le 21 avril 1828, au collège de département, député des Vosges, par 159 voix (262 votants, 303 inscrits), il vota l'adresse des 221, fut réélu, le 23 juin 1830, par 180 voix (264 votants), demanda le renvoi des gardes-suisses, et devint secrétaire de la Chambre. Aux journées de juillet, il combina avec le général Pajol l'expédition de Rambouillet qui força Charles X à quitter la France. Partisan de la nouvelle monarchie, il fut nommé, après la retraite de La Fayette, maréchal-de-camp et chef d'état-major de la garde nationale parisienne.
Successivement élu député :
- dans le 1er collège des Vosges, le 5 juillet 1831, avec 91 voix (155 votants, 183 inscrits) ;
- le 21 juin 1834, dans le 1er arrondissement de Paris, par 587 voix (863 votants, 1220 inscrits), contre 188 à M. Dupont de l'Eure
- le 4 novembre 1837, par 673 voix (1 074 votants, 1 410 inscrits), contre 346 au général Bachelu ;
- le 3 octobre 1838, par 623 voix contre 335 à Bureaux de Puzy;
- le 2 mars 1839, par 827 voix (1 334 votants;)
- le 9 juillet 1842, par 689 voix (1 253 votants), contre 438 à M. Odilon Barrot.
Il appuya la proposition de Tracy et la loi sur la garde nationale (1836), devint vice-président de la Chambre, défendit la politique ministérielle, combattit la coalition et refusa de soutenir le cabinet Thiers du 1er mars 1840 sur la question d'Orient.
Maréchal-de-camp du 2 mars 1831, chef d'état-major de la garde nationale de Paris, lieutenant-général du 24 août 1837, il devint, en 1842, à la retraite du maréchal Gérard, commandant supérieur de la garde nationale de la Seine, grand-croix de la Légion d'honneur le 1er janvier 1845, enfin pair de France le 27 juin 1846. C'est lui qui fit voter la loi qui rendit l'uniforme obligatoire pour tous les gardes nationaux.
Lors des événements de février 1848, il ne sut point tirer parti des gardes nationaux qui, mécontents, empêchèrent l'action des troupes de ligne. Son hôtel fut pillé et une quantité considérable de bons du Trésor lui appartenant disparut.
Mis à la retraite en avril 1848, il fut rétabli, l'année suivante, dans ses droits par un décret de l'Assemblée législative ; mais, fidèle à la monarchie déchue, il resta éloigné des affaires publiques.
L'Empire l'avait créé baron, et Louis-Philippe vicomte.
Date de mise à jour : octobre 2017