Etienne Chaillon

1736 - 1796

Informations générales
  • Né le 8 avril 1736 à Montoir-de-bretagne ( - Généralité de Bretagne sud - France)
  • Décédé le 5 avril 1796 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 18 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Nantes - Bretagne (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Plaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée constituante de 1789, membre de la Convention et député au Conseil des Anciens, né à Montoir-de-Bretagne (Généralité de Bretagne sud, France), le 8 avril 1736, mort à Paris, le 5 avril 1796, il était fils d'Etienne Chaillon et de demoiselle Perrine Vince.

Avocat à Montoir, puis sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire, il occupait cette dernière charge depuis 1772, élevant laborieusement les quinze enfants qu'il eut de son mariage avec Julienne Ollivaud, quand survint la Révolution. Il en adopta avec réserve les principes, fut élu (18 avril 1789) député du tiers aux Etats-Généraux par la sénéchaussée de Nantes, et siégea dans la majorité.

Pendant la session, il fut nommé (2 octobre 1790) juge au tribunal de district de Nantes; mais il n'accepta pas cette fonction, et resta à son poste jusqu'à la fin de la législature.

Le 6 septembre 1792, Chaillon fut élu membre de la Convention par le département de la Loire-Inférieure, le 3e sur 8, avec 297 voix (452 votants.) Il alla s'installer à Paris chez le graveur Hellemann, rue Saint-Honoré, et se montra d'abord républicain résolu. Toutefois, dans le procès de Louis XVI, il opina ainsi, au 3e appel nominal : « Je suis convaincu que mes commettants ne m'ont pas envoyé pour juger, pas plus que pour exercer les fonctions de juré. Je tiens mon mandat d'hommes justes, ennemis de la tyrannie, et qui auraient rejeté loin d'eux cette cumulation de pouvoirs. C'est donc comme homme d'Etat, et pour mesure de sûreté générale, que je vote pour la réclusion d'abord et pour le bannissement après la guerre. Je m'oppose à la mort de Louis, précisément parce que Rome la voudrait pour le béatifier. »

A partir de ce moment, Chaillon se tint à l'écart de la politique militante, ce qui lui évita d'être inquiété après le 31 mai, et lui permit de cacher pendant quelque temps son collègue Jarry (V. ce nom). Une grave maladie (une fièvre putride), dont il fut atteint vers cette époque, l'obligea d'ailleurs à l'inaction.

Après le 9 thermidor, il fut délégué avec Gaudin à l'armée de l'Ouest, pour travailler à la pacification de la Vendée; il figura au nombre des signataires du traité de la Jaulnais (26 février 1795). Rappelé le 29 germinal an III, il rentra à Paris, où sa santé, toujours très mauvaise, ne lui permit plus de s'occuper activement de politique.

Il passa cependant le 4 brumaire an IV, comme ex-conventionnel, au Conseil des Anciens, où il ne se fit pas remarquer.

La même année, à l'âge de soixante ans, il épousa en seconde noces, Eulalie Bouillet, âgée de 40 ans, et nièce d'un médecin de Cordemais. Il mourut quelques mois après, dans son domicile de la rue Caumartin à Paris, laissant neuf enfants et 80,000 francs de fortune. Une fille de Chaillon, Aimée-Gabrielle, épousa à Nantes, en 1795, Sébastien Letourneux, ancien avocat de Rennes, qui fut membre du Conseil des Anciens et ministre de l'intérieur en 1797.