Catherine, Dominique de Pérignon

1754 - 1818

Informations générales
  • Né le 31 mai 1754 à Grenade ( - Généralité de Pau et Auch - France)
  • Décédé le 25 décembre 1818 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 5 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Haute-Garonne
Groupe
Majorité réformatrice
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 16 octobre 1795 au 20 février 1796
Département
Haute-Garonne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791 et au Conseil des Cinq-Cents, membre du Sénat conservateur, pair de France, né à Grenade (Généralité de Pau et Auch, France) le 31 mai 1754, mort à Paris (Seine) le 25 décembre 1818, d'une famille noble, il devint, après de bonnes études, sous-lieutenant aux grenadiers de Guyenne et aide-de-camp du comte de Preissac.

A la suite d'une injustice dont il fut victime, il abandonna l'état militaire, se retira dans ses foyers, embrassa les principes de la Révolution, fut nommé juge de paix de Montech, et fut élu, le 5 septembre 1791, député de la Haute-Garonne à l'Assemblée législative, le 6e sur 12, par 264 voix (502 votants).

Il ne tarda pas à donner sa démission pour prendre le commandement d'une légion à l'armée des Pyrénées-Orientales. Général de brigade en 1792, il se distingua à l'attaque du Mas de Serre le 17 juillet 1793, devint général de division le 3 nivôse an II, s'empara peu après du camp des Espagnols devant Perpignan, les battit à la Jonquière, à Bellegarde, et prit une part importante à l'affaire de la Montagne-Noire. Il succéda comme général en chef à Dugommier (novembre 1794), gagna la bataille d'Escala, et s'empara de Figuière et de Rosas, le 3 février 1795. Devant cette place, il écrivait au comité de salut public, le 5 nivôse an III: « Nos républicains ne mettent point dans les travaux la même ardeur que dans les combats. »

A la paix de Bâle conclue avec l'Espagne, il devint commandant de l'armée des côtes de Brest et de Cherbourg, et fut élu, le 24 vendémiaire an IV, député de la Haute-Garonne au Conseil des Cinq-Cents, par 215 voix (350 votants); il ne prit part qu'à quelques discussions militaires, refusa du Directoire le ministère de la Guerre, et fut nommé en 1796 ambassadeur à Madrid, où, grâce aux glorieux souvenirs de ses campagnes à l'armée des Pyrénées, il reçut un accueil des plus courtois, et put négocier un traité d'alliance offensive et défensive avec cette puissance. D'autre part, il surveillait de là les émigrés, et était tenu au courant de leurs agissements par une cantinière qu'il avait amenée avec lui, et dont le duc d'Havré, représentant de Louis XVIII, était tombé amoureux.

En 1798, Pérignon fut envoyé à l'armée d'Italie; il se distingua à la Trebia et à Novi, fut blessé grièvement à cette dernière affaire, et tomba entre les mains des Russes, qui le gardèrent prisonnier pendant dix-huit mois.

Membre du Sénat conservateur le 8 germinal an IX, commissaire extraordinaire du gouvernement pour délimiter les frontières entre la France et l'Espagne en l'an X, grand officier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, maréchal de France le 29 floréal suivant, grand aigle de la Légion d'honneur le 13 Pluviôse an XIII, il ne prit pas une part active aux grandes guerres de l'Empire. Président du collège électoral de la Haute-Garonne, il adressa, en cette qualité, à Napoléon, le 16 floréal an XII, un discours qui débutait ainsi: « O Napoléon, lorsque le monde reste dans le silence de l'admiration en présence de votre renommée....»

Gouverneur des Etats de Parme et de Plaisance le 18 septembre 1806, commandant en chef de l'armée des Deux-Siciles de 1808 à 1813, créé comte de l'Empire le 6 septembre 1811, Pérignon n'en adhéra pas moins avec empressement à la déchéance de Napoléon. Louis XVIII le nomma pair de France le 4 juin 1814, chevalier de Saint-Louis, commissaire extraordinaire dans la 1re division militaire, et président de la commission chargée de vérifier les titres des anciens officiers de l'armée de Condé.

Aux Cent-Jours, de concert avec M. de Vitrolles, Pérignon chercha vainement à organiser la résistance dans le Midi.

La seconde Restauration le nomma gouverneur de la 1re division militaire le 10 janvier 1816, commandeur de Saint-Louis le 3 mai suivant, et marquis le 31 mai 1817. Il mourut l'année suivante.