Jean, Louis, Maximilien Caffarelli

1855 - 1911

Informations générales
  • Né le 5 février 1855 à Leschelles (Aisne - France)
  • Décédé le 23 décembre 1911 à Leschelles (Aisne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Aisne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Aisne
Groupe
Action libérale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 5 janvier 1855 à Leschelles (Aisne), mort le 23 décembre 1911 à Leschelles.

Député de l'Aisne de 1889 à 1893 et de 1902 à 1906.

Issu d'une vieille famille patricienne d'origine romaine, dont une branche (les Caraffelli du Falga) s'était fixée au Languedoc à la suite des Médicis, le Comte Caffarelli était le petit-fils et le petit-neveu de généraux de l'Empire, qui siégèrent dans les Assemblées parlementaires en qualité de pairs de France. Son père, le Comte Eugène Caffarelli, fut lui-même Maître des requêtes au Conseil d'Etat, préfet et député sous le Second Empire.

Destiné tout d'abord, selon la tradition familiale, à la carrière militaire, il donna rapidement sa démission d'officier pour se consacrer à l'administration des domaines étendus qu'il possédait dans l'Aisne. Maire de sa commune natale, il s'acquit une grande notoriété dans l'arrondissement de Vervins en tant que spécialiste des questions agricoles. Il y fonda la première laiterie coopérative. Soutenu par les comités boulangistes, il se présenta avec succès aux élections législatives du 22 septembre 1889 dans le 2e arrondissement de Vervins, sur un programme résolument monarchiste et révisionniste. Il fut élu dès le premier tour de scrutin par 7.501 voix contre 5.262 au député sortant Gabriel Hanotaux, historien et futur Ministre des Affaires étrangères. Dans sa profession de foi, il s'engageait à demander par ses votes le retour du général Boulanger et la révision du jugement en Haute Cour. Il s'en prenait d'autre part à la majorité de l'Assemblée précédente qu'il accusait «d'avoir déguisé l'emprunt à l'aide d'expédients » et à laquelle il reprochait d'avoir institué la Haute Cour et d'avoir fait acquitter le député Daniel Wilson, gendre du Président Grévy, compromis dans une célèbre affaire de trafic de décorations. « Ce que je veux, proclamait-il enfin, ce n'est pas une révolution, c?est seulement un Gouvernement honnête, juste, libéral, pacifique, économe et respectueux des droits de tous, C'est la fin de ces expéditions lointaines qui déciment nos soldats et dévorent nos millions, non sans profit pour quelques-uns, mais sans utilité pour le pays. » Membre de la Commission du budget, il ne prit qu'une faible part aux travaux parlementaires, se contentant d'intervenir de temps à autre dans des discussions concernant le budget de l'agriculture et la vérification des beurres. Au renouvellement de 1893, il fut battu par le candidat républicain, Arthur Moret. Ce n'est qu'après une assez longue éclipse qu'il se représenta aux élections législatives du 27 avril 1902, toujours dans la même circonscription, mais cette fois contre le socialiste Eugène Fournière, député sortant, qui avait battu Arthur Moret en 1898. Il fut élu dès le premier tour de scrutin, par 7.487 voix contre 5.001 à M. Fournière, sur un programme électoral moins agressif, dans lequel il s'affirmait désormais républicain. Il déclarait notamment dans sa nouvelle profession de foi : « Je suis décidé à soutenir une République libérale, économe, tolérante, respectueuse elle aussi des grandes libertés que nos pères ont conquises, liberté d'association, de conscience ». Il se présentait encore comme un adversaire irréductible du Ministère Combes, se proclamait anti-dreyfusard et rendait hommage à l'armée « le meilleur de notre sang».

Inscrit au groupe de l'action libérale, fondé par Jacques Piou et Albert de Mun, membre de la Commission des boissons et d'une Commission d'enquête sur une tentative de corruption faite auprès du Président du Conseil, il ne déploya qu'une activité parlementaire restreinte, se bornant à présenter plusieurs rapports sur des pétitions déposées par ses électeurs.

Après un dernier échec aux élections de 1906 où il fut battu par le radical-socialiste Albert Hauet, il se retira dans ses terres et mourut en son château de Leschelles peu de temps avant la guerre de 1914. Il n'avait que 56 ans.